Paul Thomas Anderson est un réalisateur et scénariste américain né le 26 juin 1970 à Studio City, en Californie. Il est célèbre pour ses films Boogie Nights, Magnolia, There Will Be Blood et The Master.
Né à Studio City, Paul Thomas Anderson était prédestiné au cinéma. Enfant de la balle, il rêve de suivre les traces de son père – homme de radio et de télévision, doubleur à Hollywood – en se lançant dans l’entertainment à l’âge adulte. Élevé au cœur de la vallée de San Fernando, là-même où Mack Sennett avait posé sa caméra au début des années 1920 et donnant son nom à la ville, le jeune Paul peine à canaliser son énergie débordante et détone parmi ses huit frères et sœurs.Encouragé par son père à cultiver sa passion artistique naissante, il tâte sa première caméra Betamax à l’âge de 12 ans, puis s’essaie à la pellicule 8mm, avant de revenir au format vidéo qui lui semble plus simple à manier. Fort de ces premières expériences amateurs, il gagne en confiance et s’attèle à l’écriture de son premier scénario dès 17 ans pour en faire un court métrage. Il s’agit d’un "mockumentary" (un faux documentaire) qui constitue une sorte de premier jet de Boogie Nights.
Les débuts prometteurs
Alors qu’il est étudiant dans la section cinéma de son université, il se fait renvoyer pour ne pas avoir payé ses frais d’admission. Cet argent lui sert à financer son premier court-métrage, très remarqué dans le film collectif Cigarettes and coffee (1993). Les producteurs le trouvent prometteur et lui financent son premier long, un polar, Sydney avec John C. Reilly et Gwyneth Paltrow. Mais c’est en 1998 que le réalisateur se fait connaître, avec son Boogie Nights, une comédie dramatique interdit aux moins de 16 ans, sur l’industrie du porno. Le film est nommé dans trois catégories aux Oscars et révèle Mark Wahlberg au grand public. Avec Magnolia, en 2000, le réalisateur accède à la célébrité et obtient la reconnaissance de ses pairs. Dans ce film, il retrouve William H. Macy et Philip Seymour Hoffman, ses acteurs fétiches et le film obtient l’Ours d’or au festival de Berlin. En 2001, il s’attèle à une comédie, Punch, drunk-love, inspiré d’un article paru dans The Time. Le film reçoit le Prix de la mise en scène à Cannes en 2002. Pendant les 5 années suivantes, Anderson prépare un projet qui lui tient à cœur : There Will Be Blood, fresque sur le parcours d’un homme qui devient un magnat du pétrole. Le film est nommé 8 fois aux Oscars et l’académie récompense l’acteur principal, Daniel Day-Lewis de l’Oscar du meilleur acteur.
La consécration
Il faut ensuite attendre une nouvelle fois cinq années pour le retrouver derrière la caméra, pour le film The Master. Mais une nouvelle fois, cela valait le coup d'attendre puisque le film, auréolé par la critique, reçoit le Lion d'Argent lors de la Mostra de Venise 2012, prix récompensant la Meilleure Réalisation. Ses deux acteurs principaux, Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman sont également récompensés. Ils remportent ex-æquo le prix de la Meilleure Interprétation Masculine. Cette fois-ci, il ne faut pas attendre 5 ans : en 2015, il présente son film Inherent Vice avec Joaquin Phoenix, adapté du roman de Thomas Pynchon.