Olivier Megaton

Olivier Megaton est un réalisateur de films d'action tels que Le transporteur 3 ou Taken 2 et 3.Tout un programme déjà dans le pseudonyme d’Olivier Megaton. Né 20 ans jour pour jour après l'explosion de la bombe atomique lâchée par l'armée américaine sur Hiroshima, son nom d'artiste fait écho à la mégatonne, unité de mesure de la puissance de destruction des armes à fission nucléaire.Ayant grandi dans la France des années 70, époque où la forte expansion urbaine allait sensiblement marquer un tournant dans le quotidien, Olivier Megaton est très tôt imprégné par cette culture de la rue. Sa première confrontation au graphisme se fait en effet dans la rue, sous la bannière du street art, où il est graffeur. Puis il passe un diplôme de psychologie dont il ne fera jamais un usage direct (il est l'auteur d'une thèse sur l'évolution de la reconnaissance de l'icône)Parallèlement, ses fresques et peintures commencent à connaître un certain succès, ce qui l’amène à exposer en France, puis à l'international, notamment au Japon, pays avec lequel il a une connexion particulière et dont la mutation moderne l'intéresse (il aura ainsi au cours de sa carrière de nombreuses rencontres professionnelles avec le milieu de jeu vidéo).Du graff à la pelliculeSa quête de l'image se poursuit inéluctablement par la pellicule dès 1991. Après avoir occupé diverses fonctions sur quelques courts métrages, c'est cette année-là qu'il se lance en tant que réalisateur avec No Way ou le coeur du Phoenix encouragé par Jean-Baptiste Mondino. Ce film court sera suivi par de nombreux autres, car Olivier Megaton n'abandonnera jamais cet exercice de style, même une fois sa carrière fermement lancée dans le long métrage.Dans les années 90, donc, le cap est clairement mis sur l'image animée. Et Megaton va l'approcher sous toutes ses formes : il signe des clips dès 1995, aussi bien pour des groupes naissants que pour des artistes confirmés, pour la scène underground comme pour la variété. Ainsi, il dirige des films pour Les négresses vertes, Jean-Louis Aubert, Kool Shen (ex-membre de NTM), Alizée ou illustre visuellement la bande originale du film Taxi.Le milieu de la publicité ne tarde pas à le remarquer et lui offre l'opportunité de travailler pour Nike, Coca-Cola, Kinder, Fiat ou Audi. Il réalise en plus quelques programmes courts pour la télévision, des génériques d'émissions (Paris dernière, produite par Thierry Ardisson) ou de séries comme Police District (diffusé par M6) et s'essaie au documentaire pour le petit écran sur des sujets assez variés: le hip hop, Star Wars, la culture ou divers artistes (Ben Harper et les Red Hot Chili Peppers).Premières expériences cinéSa première expérience avec le cinéma se fait grâce à son ami Laurent Bouhnik qui le nomme responsable de la réalisation du générique de son film Zonzon en 1999. Un an plus tard, il réalise son propre long métrage : Exit (inspiré de son court métrage Je ne veux pas être sage) avec Manuel Blanc, Féodore Atkine et Clotilde Coureau. Le film est un échec commercial mais il lui attire la sympathie de Luc Besson.La société de ce dernier produit d'ailleurs le deuxième film de Megaton, La Sirène Rouge, adapté du roman de Maurice G Dantec, en 2002. Jean-Marc Barr et Asia Argento y tiennent les rôles de deux âmes errantes à la recherche d'un brin d'humanité.Sa carrière prend son envol au début du nouveau millénaire : il est chargé de réaliser certaines scènes d'action pour la co-production euro-américaine Hitman, adaptée du jeu vidéo éponyme. C'est un autre film d'action qui lui donnera la possibilité d'être metteur en scène sur un projet à envergure internationale et à fort potentiel commercial: Le transporteur III, dernier opus de la saga.Au-delà de l'image, Olivier Megaton s'est aussi essayé à l'écriture d'un roman en 1998 : Le facteur humain, édité chez Florent Massot. Cette nouvelle corde à son arc nous réserve probablement des surprises inédites chez cet homme passionné qui ne souhaite pas mettre sur la scène médiatique sa vie privée dont on ne connaît rien si ce n'est qu'il vit en couple. Discret et persévérant dans ses activités autant que dans ses goûts, il confie seulement qu'il ne boit, ni ne fume, aime écouter le groupe punk anglais The Clash autant que Jacques Brel, et navigue en tant que spectateur entre le très violent film coréen Old Boy et l'émission télévisée incontournable  Faites entrer l'accusé.Une constante qu'il revendique dans tous les cas : le désir et le besoin d'échanger avec les autres, les écouter, afin de mieux travailler la matière humaine.L'action manEn 2011, il dirige Zoe Saldana dans Colombiana. Le film est un petit échec mais rien ne l'arrête : il est réalisateur des films d'action Taken 2 (succès au box office) et de sa suite, en salles en 2015.