Actrice habituée des films d’auteur, Marianne Denicourt a tourné avec Jacques Doillon, Romain Goupil ou encore Raoul Ruiz. En 2015, elle est nommée aux César dans la catégorie meilleure actrice dans un second rôle pour Hippocrate.
Marianne Denicourt, de son vrai nom Marianne Cuau, voit le jour le 14 mai 1966 à Paris. Fille du journaliste Bernard Cuau et sœur de la réalisatrice Emmanuelle Cuau, elle se fascine dans sa jeunesse pour le cirque et la danse. Mais c’est vers le cinéma qu’elle finit par se tourner. Après avoir fait de la figuration dans L’Argent de Robert Bresson, elle suit les cours de l’Ecole des Amandiers de Nanterre. C’est dans le cinéma d’auteur qu’elle fait ses premières armes de comédienne. Elle tourne notamment dans Hotel de France de Patrice Chéreau, La Lectrice de Michel Delville (1988), La Belle Noiseuse de Jacques Rivette (1991) ou encore La Vie des morts d’Arnaud Desplechin.
En route pour les César
Sa carrière, elle la poursuit vers un cinéma un peu plus populaire. Elle tourne dans plusieurs séries et téléfilms et apparaît sur grand écran dans Une pour toutes de Claude Lelouch (1999), Monique de Valérie Guignabodet (2002) ou encore L’Américain de Patrick Timsit (2004). En 2014, elle est à l’affiche de La Crème de la crème de Kim Chapiron et Hippocrate de Thomas Lilti. Un film sur le quotidien d’un jeune interne qui effectue son premier stage et découvre ses limites. Un long métrage qui, après avoir rencontré un beau succès en salle, a été nommé 7 fois aux César 2015. En lice pour les prix de meilleur film et meilleur réalisateur, il a également permis à la comédienne d’entrer dans la course pour le César du meilleur second rôle féminin.
Le procès
Après sa rencontre dans les années 1990 avec Arnaud Depleschin, Marianne Denicourt vit une belle histoire d’amour avec le réalisateur. Après leur séparation, les relations deviennent tendues. La faute au film Rois et Reine du réalisateur. Un long-métrage, qui selon l’actrice qui s’est confiée dans un livre sorti en 2005 et coécrit avec Judith Perrignon (Mauvais génie), est inspiré de sa propre vie privée et de leur histoire. En 2006, elle porte plainte contre son ancien compagnon et lui réclame des dommages et intérêts. Mais la procédure est déboutée par le tribunal.