Le deuxième épisode revient à 21h sur C8.
A l'occasion de la rediffusion de Hunger Games 2 ce soir, nous repartageons notre critique, publiée à sa sortie en 2013.
A la fin du premier volet, nous avions laissé les deux héros, Peeta et Katniss, sévèrement secoués par leur expérience dans l’arène des Hunger Games, où ils avaient dû tuer pour survivre. On les retrouve dans l’Embrasement, quelques mois plus tard, à l’aube de leur tournée des districts en tant que champions.Ce petit road-trip express, qui se termine en feux d’artifice au Capitole, leur permet de voir l’influence du comportement de Katniss sur les populations. Par son action, sa compassion, son sens du sacrifice confinant à la rébellion, elle a ouvert les portes de l’espoir auprès du peuple oppressé par un pouvoir totalitaire. Mais le président Snow apprécie peu ce vent de révolution qui commence à souffler au sein de sa fragile organisation et compte bien y mettre un terme en usant de la force et de la manipulation. Aidé de son nouveau Haut Juge, il va replonger Katniss et son partenaire dans l’arène aux côtés d’anciens champions doués et, pour certains, sanguinaires. Que les jeux commencent !
40 ans de blockbusters hollywoodiens : Hunger Games - L'Embrasement (2013)Un nouveau réalisateur pour une nouvelle vision plus politique
En changeant de réalisateur, Gary Ross ayant cédé sa place à Francis Lawrence, ce second opus d’Hunger Games bénéficie d’une réalisation plus posée : la shaky cam illisible disparaît au profit d’une mise en scène plus classique certes mais également plus cinématographique. Et cette ouverture de l’image va de pair avec une ouverture scénaristique. Moins centré sur Katniss, qui reste le sujet principal, l’enjeu s’étend et prend une dimension politique. Et c’est sûrement ce qui fait la force de L’Embrasement : une réflexion simple et intelligente sur l’influence de la symbolique et sur l’exercice du pouvoir totalitaire. Ici, pas question de prendre le public adolescent, visé par le marketing, pour des idiots, mais, au contraire, de donner progressivement les clés pour comprendre les causes et les conséquences des débuts d’un soulèvement populaire. La réflexion dystopique du roman de Suzanne Collins, un peu sous-exploitée dans le premier film, prend ainsi son ampleur. Un peu à la façon de Game of Thrones où aucun personnage n’est assuré de survivre jusqu’à la fin de la saga, les protagonistes sont ici tous sur le fil et tout le monde avance masqué. Sauf Katniss. L’héroïne proactive portée en exemple dans le premier Hunger Games est ici l’incarnation du spectateur, à la fois instinctif, réactif et manipulé.
Un triangle amoureux approfondi et une violence assumée
Plus violent, ce long-métrage n’édulcore pas l’inéluctable danger auquel les personnages sont confrontés, ce qui permet des scènes particulièrement âpres et intenses comme une séquence de flagellation, véritable tournant du récit, et une bataille impressionnante où trois participants des Hunger Games tentent de survivre face à des singes enragés. Le triangle amoureux aussi gagne en profondeur et en émotion et, contrairement à Twilight, impossible de dire lequel elle va choisir (à moins d’avoir lu les livres, évidemment).Loin des canons du genre qui semblent se photocopier à l’infini, ce nouvel Hunger Games représente peut-être un tournant dans le monde si formaté des films dits Young Adult. Et dire qu’il ne s’agit là que d’un épisode de transition avant le chapitre final (qui sera en deux parties). On a hâte.
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