PYRAMIDE DISTRIBUTION

Comme chaque année, des outsiders ont créé la surprise lors de la cérémonie.

Swann Arlaud, le petit grand
Promis à Jean-Pierre Bacri, le César du meilleur acteur est donc allé à Swann Arlaud, privant Le sens de la fête d’un beau prix de de consolation... C’est une surprise mais c’est loin d’être immérité pour cet acteur exigeant (Michael Kohlhaas, Les anarchistes, Ni le ciel ni la terre, Une vie...), exceptionnel en éleveur dépressif dans Petit Paysan.

Camélia Jordana, la comète
Depuis sa troisième place à “La Nouvelle Star” en 2009, où sa défaite est vécue comme une victoire, la jeune Toulonnaise réussit tout ce qu’elle entreprend. Sa victoire aux César comme meilleur espoir pour son septième film, le deuxième en tête d’affiche (après Cherchez la femme), est tout de même une surprise face aux archi favorites Laetitia Dosch (Jeune femme) et Garance Marillier (Grave).

Antoine Reinartz, le joker
Ceux qui ont vu 120 battements par minute l’ont remarqué dans le rôle de Thibault, l’un des leaders charismatiques d’Act Up-Paris. Un talent spontané, au parcours atypique, couronné d’un des César (du 2nd rôle) les plus inattendus de la soirée. Sa cote était très, très élevé face à Lafitte, Macaigne et Lellouche..

120 Battements par minute et Au revoir là-haut dominent le palmarès

Raoul Peck, le francophone
A vrai dire, on se ne rappelait plus que I am not your negro, documentaire en langue anglaise de l’haïtien Raoul Peck, était... français. Il avait donc toute sa place aux César même si nos chouchous, Carré 35 d’Eric Caravaca et 12 jours de Raymond Depardon, et Visages Villages de JR et Agnès Varda avaient la faveur des pronostics.

Robin Campillo, le successeur de Xavier Dolan
Mais que fait Robin Campillo, le grand gagnant de la soirée, dans cette liste ? Il a tout simplement remporté le César du meilleur montage, remis cette année, comme l’an dernier (souvenez-vous de Xavier Dolan et de son incrédulité...), à un réalisateur. Attention, cela commence à ressembler à une habitude.