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Les films à (re)voir avant Inherent Vice : The Big Lebowski, Jackie Brown, Le Privé, Repo Man, Chinatown...

Films à (re)voir avant Inherent Vice

Revendiqués ou non par PTA, gravés dans l?inconscient collectif ou très underground, « noirs » mais pas que, voici quelques « L.A. movies » à réviser avant d?aller voir Inherent Vice.Par Frédéric Foubert<strong>>>> Voir la bande-annonce d'Inherent Vice </strong><strong>>>> Inherent Vice : quel enquêteur supercool se cache derrière Joaquin Phoenix ?</strong>

LE PASTICHE RIGOLO

The Big Lebowski (Joel & <strong>Ethan Coen</strong>, 1998)Au moment de la sortie du livre de <strong>Thomas Pynchon</strong>, qui mettait en scène un enquêteur envapé cherchant la vérité au milieu des effluves de hasch, tout le monde a fait la comparaison avec le film des frères Coen. On ajoutera que <em>The Big Lebowski </em>partage deux acteurs principaux ? <strong>Julianne Moore</strong> et <strong>Philip Seymour Hoffman </strong> ? avec Boogie Nights et qu?Aimee Mann, dont les chansons constituent une bonne partie de la BO de Magnolia, y fait un caméo.

LE HIT PUNK

Repo Man (<strong>Alex Cox</strong>, 1985)Une comédie fantastique culte qui fait le lien entre deux films hallucinés, En quatrième vitesse, de <strong>Robert Aldrich</strong>, et Southland Tales, de <strong>Richard Kelly</strong>. Anderson en a présenté un extrait au New York Film Festival où l?on voit les parents d?Emilio Estevez avachis devant la télé : <em>« On croisait plein de gamins comme ça dans la San Fernando Valley, des punks à la coupe en brosse élevés par des hippies qui ne s?intéressaient pas à eux. Il y a un rapport évident entre Repo Man et Inherent Vice. »</em>

L’OVNI FOLK

<em>Journey Through the Past</em> (<strong>Neil Young</strong>, 1974)PTA a voulu faire « un film qui ressemble à une chanson de <strong>Neil Young</strong> ». C?est sans doute pour ça qu?il a casé deux morceaux du Loner dans la bande-son d?Inherent Vice et que <strong>Joaquin Phoenix</strong> y arbore d?imposantes rouflaquettes. Mais il a également revu pour l?occasion ce documentaire réalisé par Young lui-même, mélange d?extraits de concerts et de journal intime. <em>« On le voit partir en chasse avec sa copine, fumer un joint, manger des fraises. Mon idée du paradis un samedi après-midi »</em>, précise le réalisateur.

LE TRIP CHEVELU

Shampoo (Hal Ashby, 1975)Culte aux États-Unis, négligé chez nous, <em>Shampoo</em> raconte les tribulations sexuelles d?un coiffeur souffrant de priapisme dans le L.A. de 1968. Rien à voir avec le polar en général ni avec Chandler en particulier, sauf que ce fut sans doute le premier film d?importance à jeter un regard rétrospectif et doux-amer sur une époque pas si lointaine mais déjà totalement révolue.

LE POLAR MÉLANCOLIQUE

Jackie Brown (<strong>Quentin Tarantino</strong>, 1997)Au moment où PTA explose avec Boogie Nights, <strong>Quentin Tarantino</strong>, qui a déjà tourné Pulp Fiction à L.A., un classique néonoir, décide de ralentir la cadence avec <em>Jackie Brown</em> ? durée-fleuve, respect fétichiste pour le matériau littéraire adapté d?Elmore Leonard, tartines de dialogues, intrigue prétexte à divaguer sur le temps qui passe et les chagrins d?amour... Toute ressemblance avec Inherent Vice ne serait sans doute pas une pure coïncidence.

LE TOTEM RÉTRO

Le Grand Sommeil (<strong>Howard Hawks</strong>, 1947)Le film auquel on revient toujours : le privé intraitable qui lève le voile sur une société corrompue, l?intrigue nébuleuse virant au casse-tête, Faulkner au scénario qui adapte Chandler et avoue ne rien y comprendre... Anderson cite <em>Le Grand Sommeil</em> ou La Mort aux trousses comme exemples du plaisir monstre qu?on peut prendre dans un dédale narratif inextricable.

LE DOCU PSYCHÉ

Mondo Hollywood (Robert Carl Cohen, 1967)Un « mondo film » chroniquant en temps réel l?explosion du flower power dans le Los Angeles de 1967. On y croise des surfeurs et des comédiens, des transsexuels et des hippies, Sonny & Cher, Jayne Mansfield et <strong>Ronald Reagan</strong>. Interdit en France à l?époque pour « apologie de la drogue et de l?homosexualité », Anderson a montré le film à son équipe avant le tournage et l?a récemment présenté à l?American Film Institute.

LE CLASSIQUE QUI TUE

Chinatown (<strong>Roman Polanski</strong>, 1974)Le cinéaste et <strong>Robert Towne</strong>, son scénariste, mènent le film noir à la lisière du fantastique. Copié (Angel Heart), parodié (Qui veut la peau de Roger Rabbit ?), modernisé (Blade Runner), « séquellisé » (The Two Jakes), « hommagé » (Seven), mais jamais égalé... L?illustration parfaitede l?idée selon laquelle le mal, à Los Angeles, a beaucoup à voir avec un urbanisme devenu fou, contrôlé par des puissances occultes. <em>« A long, sad history »</em>, comme on dit chez Pynchon.

LE CHEF-D’OEUVRE HIPPIE

Le Privé (<strong>Robert Altman</strong>, 1973)Presque trente ans après la prestation de <strong>Humphrey Bogart</strong>, Philip Marlowe se réincarne en Elliott Gould. Mais l?époque a changé, des blondes fument des pétards et bronzent seins nus sur la terrasse d?à-côté, le « Vieil Hollywood » agonise. En modernisant Chandler, ou plutôt en démontrant qu?il est indémodable, Altman entamait une cartographie de Los Angeles qu?il poursuivra jusqu?à The Player ou Short Cuts ? une boussole pour PTA, qui dit l?avoir vu une bonne centaine de fois.

Revendiqués ou non par PTA, gravés dans l’inconscient collectif ou très underground, « noirs » mais pas que, voici quelques « L.A. movies » à réviser avant d’aller voir Inherent Vice.Par Frédéric Foubert>>> Voir la bande-annonce d'Inherent Vice >>> Inherent Vice : quel enquêteur supercool se cache derrière Joaquin Phoenix ?