Michael Bay : "J'ai l'impression d'être arrivé au bout de mes histoires de robots"

Première : Michael, pourquoi avoir pris la décision de réaliser Transformers – L’Age de l’extinction alors qu’on pensait que vous aviez fait le tour de la question ?Michael Bay : J’ai conçu l’attraction Transformers pour les parcs universal studios et, quand j’ai vu les milliers de gens qui faisaient la queue pour éprouver cette sensation de vitesse et de plaisir, je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher l’affaire. J’avais à nouveau envie de procurer ça aux spectateurs. Ça m’excitait de remettre les compteurs à zéro, de changer d’acteurs, de prendre une nouvelle direction... Avec le temps, je me rends compte que cette saga est une façon pour moi de garder intacte mon énergie créatrice.Un nouveau film de robots pour conserver la forme ?Exactement. Je sais comment on fait ces films et j’adore trouver de nouvelles idées pour me dépasser. Sur Transformers 4, nous avons été les premiers à utiliser les caméras 65 mm imaX 3d qui filment en 4K. À l’origine, elles ont été conçues pour tourner des documentaires animaliers, mais on les a customisées afin de pouvoir les accrocher sur des Porsche cayenne.Du coup, il y aura un cinquième Transformers...Pour être honnête, j’ai l’impression d’être arrivé au bout de mes histoires de robots. il est temps pour moi de passer à autre chose, tout en gardant les fondamentaux de mon cinéma.Les explosions ?(Rire.) Non, la réalité et la lumière. Si la saga Transformers fonctionne, c’est parce que, contrairement à tout ce qui se fait à hollywood, mes films sont tournés « en dur ». Filmer des choses réelles est aujourd’hui un art qui est sur le point de mourir. Les cinéastes se contentent d’images générées par ordinateur, mais on y perd en réalisme, ça a moins d’impact... Quand on filme en prises de vues réelles, les scènes d’action redeviennent une question de mise au point, de chorégraphie, de timing. Et pour que ça fonctionne, il faut maîtriser la lumière. C’est la clé du cinéma. Je me souviens de ce que George Lucas m’avait écrit après Pearl Harbor (2001) : « tu as élevé le niveau des effets spéciaux à un degré jamais vu. » Et dans sa lettre, il n’était question que de lumière. Pour la grande scène de Pearl Harbor, on avait lâché 350 véritables bombes. aujourd’hui, les 9/10e auraient été fabriquées en numérique.Interview de Gaël GolhenTransformers : L'âge de l'extinction est disponible en DVD, blu-ray et blu-ray 3D depuis le 26 novembre.La bande-annonce : Michael Bay raconte le tournage cauchemardesque de Transformers 4 à Hong KongC'est confirmé, Michael Bay ne réalisera pas Transformers 5