Toutes les critiques de Reality

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Le premier plan-séquence du film, scotchant, plante le décor. On y suit, vue du ciel, une procession royale (carrosse doré, escorte à cheval) menant jusqu’à un château digne de celui de la Belle au bois dormant. Cut. Dans cette enceinte se déroulent en fait des banquets de mariage à thème auxquels assiste une foule bigarrée. Luciano, qui y fait le mariole en famille, se prend à jalouser une star de la télé-réalité venue cachetonner. Le ver est dans le fruit dès ce prologue cruel où l’on comprend que le héros n’a pas la vie dont il aurait rêvé. Garrone s’emploie ensuite à patiemment déconnecter son personnage de la réalité, dans ce qui ressemble plus à un film à thèse un peu scolaire sur les affres de la célébrité qu’à un « ego trip » tournant au vinaigre. La mise en scène inspirée (magnifique épilogue), l’interprétation du génial Aniello Arena et la présence de figures felliniennes (la Cour des Miracles napolitaine) font regretter cette prudence généralisée.

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Françoise Delbecq

    (...) ce film composé de magnifiques portraits d'une famille aux rondeurs fellinienne est une bénédiction !

  2. Libération
    par Michel Henry

    OK, Garrone n’est pas Fellini, et l’on objectera un trop-plein de bons sentiments, quelques ambiguïtés ainsi que l’absence d’une critique sociale un rien acerbe. Mais dans le genre truculent, on en a pour son argent.

  3. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Le conte féroce de Matteo Garrone est plus moral que satirique (..) .

  4. Le Point
    par François-Guillaume Lorrain

    Garrone signe une fable mélancolique pleine de charme, qui évite la satire en se concentrant sur cet homme à l'arrêt, kidnappé par sa lubie.

  5. L'Express
    par Christophe Carrière

    Voici revenu le bon vieux temps de la comédie italienne entre émotion et cruauté. Pourvu que ça dure.

  6. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    L'art d'un Fellini était construit sur cette capacité à saisir l'intrusion de l'imaginaire dans la réalité, la "baroquisation" d'un univers désenchanté et implacablement vrai. L'ultime séquence du film de Garrone rappelle ainsi cette hypothèse venue de loin.

  7. Le Point
    par François-Guillaume Lorrain

    Garrone signe une fable mélancolique pleine de charme, qui évite la satire en se concentrant sur cet homme à l'arrêt, kidnappé par sa lubie.

  8. L'Express
    par Christophe Carrière

    Voici revenu le bon vieux temps de la comédie italienne entre émotion et cruauté. Pourvu que ça dure.

  9. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Reality est un coup porté à l'estomac des inconscients, à ceux qui croient encore que de rien, on peut devenir subitement tout. Pour tous les autres, cette plongée de l'autre côté du miroir de la célébrité instantanée est aussi passionnante que formellement maîtrisée.

  10. A voir à lire
    par Sébastien Schreurs

    Le pari audacieux d’approcher la comédie satirique comporte sa part de risques au vu de l’héritage laissé par Monicelli, Comencini et consorts. Là où Reality déçoit, c’est dans le raccord approximatif, voire longuet, bercé par la musique d’Alexandre Desplat entre une entrée en matière magistrale et un épilogue que l’on ne pouvait espérer plus beau.

  11. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Matteo Garrone signe une fable anti-Endemol plutôt fade.

  12. Excessif / TF1 News
    par Nicolas Gilli

    Moins puissant que "Gomorra", un peu lourd et trop long, "Reality" brasse parfois du vent mais trouve une véritable grâce dans ses compositions de conte de fées.

  13. Le JDD
    par Danielle Attali

    Le talentueux Aniello Arena (Luciano), qui appartint à un gang dans sa jeunesse, est sorti de prison pour incarner avec force et folie ce personnage à la dérive.

  14. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    On avait laissé Matteo Garrone avec "Gomorra", on le retrouve ici dépeignant les dommages collatéraux et profonds engendrés par notre société de la représentation tyrannique par l'image. La réalisation est classieuse mais le propos est à peine ébauché.

  15. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    Un portrait amusant et touchant.

  16. Télérama
    par Pierre Murat

    Entre deux hommages assumés (...) Matteo Garrone filme avec brio la montée de la paranoïa.

  17. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Trop conventionnelle pour être convaincante, cette tranche de vie napolitaine, filmée de manière assez plate, provoque un certain ennui.

  18. Positif
    par Michel Cieutat

    Le portrait culturel local, tant napolitain que romain, est juste mais très appuyé, souffrant d'une multiplication de scènes répétitives et débouchant finalement sur le conventionnel en matière de critique sociale.

  19. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Philippe Tessé

    Une comédie ringarde sur un sujet ringard : difficile d'être aussi peu à l'heure.

  20. Paris Match
    par Alain Spira

    (...) l'ensemble est dilué dans un scénario trop lâche qui aurait mérité quelques coupes, et quelques renforts narratifs.

  21. Les Cahiers du cinéma
    par Mathieu Macheret

    En guise de "revival" de feu la comédie italienne, Matteo Garrone nous livre un pensum lourdingue, méprisant et serti d'une réflexion rassie sur la télé-réalité.