Toutes les critiques de Queenie in love

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    C'est depuis Sue Perdue dans Manhattan qu'Amos Kollek est connu en France. Le charme cassavetessien de ce film laissait promettre beaucoup.
    Fast food, fast women a un peu refroidi les esprits. Avec Queenie in Love, on attendait Kollek au tournant. Un réalisateur de petites merveilles dues au hasard ou un Warda de New-York city ? Apparemment ni l'un, ni l'autre. Queenie in Love n'est ni ce qu'on appelle un grand film, ni ce qu'on appelle un mauvais film. L'histoire tranquillement racontée d'une jeune délurée de 24 ans a même quelques aspects charmants.Les acteurs d'abord. Voir et revoir Victor Argo qui joua dans de nombreux films de Scorsese et dont on oublie trop facilement le nom. Mais aussi Louise Lasser, qu'on a remarquée en grand-mère accro aux amphétamines dans Requiem for a Dream, et Mark Margolis (Hannibal et The Tailor of Panama) des visages qu'on est toujours content de revoir.Très vite on devine le fin mot de l'histoire. L'amour est la solution à tous les problèmes existentiels que les psychanalystes déjantés n'arriveront pas à régler. L'amour et le désir comme condition humaine. Vieux et jeunes affrontent ici une même solitude dont ils se dépatouillent tant bien que mal. Les vieux cherchent encore à séduire, les jeunes provoquent parce qu'ils ne savent pas comment s'y prendre. Un couple ex-mafieux arrondit ses fins de mois de façon peu orthodoxe, le tout en menant une petite vie bien réglée : à New-York tout peut se faire, mais on le savait déjà.De clichés en déboires, on est tout de même attendri par cette belle Queenie. Toute pulsionnelle, elle se cherche et se trouve, après être passée par Jérusalem, dans un amour dont on dirait qu'il est un peu oedipien si on n'avait pas cassé du sucre sur le dos des analystes. La religion comme moteur d'un retour aux origines et d'une réflexion personnelle essentielle pour trouver sa voie, c'est un peu lourd et déjà-vu, mais au rythme bon-enfant de ce film, on n'y trouvera pas trop à redire. Ainsi, voilà de quoi passer un moment dans les salles. Alors que le temps se refroidit, ce ne sera pas déplaisant.Quennie in love
    De Amos Kollek
    Avec Valerie Geffner, Victor Argo, Louise Lasser
    Etats Unis, 2001, 1h38.
    - Lire la chronique de Queenie in love (2001).
    - Lire la chronique de Fast Food, Fast Women (2000).
    - Lire la chronique de Fiona (1999).
    - Lire la chronique de Sur perdue dans Manhattan (1997).