Toutes les critiques de Paris la blanche

Les critiques de Première

  1. Première
    par François Rieux

    Contre l'avis général de sa famille, Rékia, une septuagénaire, quitte l'Algérie pour la France afin de retrouver son mari dont elle n'a plus de nouvelles depuis quatre ans. Lui est resté là après la guerre d'Algérie afin de travailler et d'envoyer de l'argent au bled. 48 ans que les deux amoureux ne se sont pas vu... Paris, la blanche commence de façon faiblarde en proposant un énième road-trip aux allures de chemin de croix d'une lenteur extrêmement pénible. Puis, au fur et à mesure que l’histoire avance, la quête presque impossible de ce petit bout de femme courageuse arrive à susciter l'empathie. Un peu comme sa rencontre avec Tara, cette serveuse débrouillarde qui vient en aide aux plus démunis et aux sans-paipers à ses heures perdues et qui l'aide à retrouver la trace de son mari. Sous couvert d'un drame tragique, Lidia Terki chronique avec beaucoup de pudeur les existences ordinaires de gens qui le sont tout autant. Son récit tire sa force et son émotion de ses personnages, des laissés-pour-compte de la société tentant de vivre leur vie comme ils le peuvent, chacun marqué par le sceau de la fatalité.