Mon beau-père et nous

(...) la panne d'inspiration qui a gagné les scénaristes n'empêche pas de regarder cette comédie sans déplaisir, grâce à quelques excellentes idées (une scène hommage aux Dents de la mer avec De Niro en mode requin traquant sa proie Stiller) et la découverte de la vista comique de Jessica Alba. Dans le rôle d'une VRP en pharmacie nommée... Andi Garcia (ça ne s'invente pas !), cette nouvelle-venue dans la saga Mon beau-père apporte, dès qu'elle paraît à l'écran, la fraîcheur qui fait défaut au final à l'ensemble.

Le deuxième épisode avait vu arriver Dustin Hoffman et Barbra Streisand, pour incarner les parents farfelus de cet incontrôlable gendre, ce troisième volet s'enrichit d'Harvey Keitel, Laura Dern et Jessica Alba. On a connu ces trois vedettes dans des rôles plus flatteurs pour leur réputation.

Au menu : des blagues très au-dessous, mais des acteurs au top.

(...) si le casting est toujours VIP, faute de grande nouveauté, tout repose plus que jamais sur l'alchimie comique irrésistible du tandem haineux De Niro-Stiller.

Ratant à peu près tout ce qui concerne le sexe, résumé à du mauvais boulevard, sans l’allant burlesque. Weitz s’en sort mieux sur l’aspect familial grâce au génie de ses deux acteurs quadras, Ben Stiller et Owen Wilson. De plus en plus largués, tous deux semblent incapables de faire face à la violence du monde laissé par leurs parents. C’est bien dans le scintillement mélancolique de leurs déconvenues qu’il faut chercher la minuscule beauté du film.

Ce troisième opus ajoute également des enfants dans l’équation, ainsi qu’une directrice d’école pour gamins surdoués (Laura Dern), un terrassier véreux (Harvey Keitel), sans compter Dustin Hoffman et Barbra Streisand qui passent faire coucou. Autant de fausses pistes, ou presque, pour un scénario qu’on dirait improvisé au fil de l’eau.

On sourit plus qu’on ne rit vraiment avec cette comédie aux situations trop convenues et aux dialogues lourdingues. La réalisation assez mollassonne de Paul Weitz ne sert pas ses stars, à l’exemple d’un Robert De Niro pitoyable dans la parodie de ses rôles de dur à cuire.

On sourit plus qu'on ne rit vraiment avec cette comédie aux situations trop convenues et aux dialogues lourdingues.

Un humour bien lourd et bien gras, pour des gags et des quiproquos faciles mais parfois efficaces, genre parodie du "Parrain" ou clin d'oeil aux "Dents de la mer", malgré un scénario fourre-tout à la fois téléphoné et très décousu.

Le troisième épisode de la saga Mon beau-père fait assurément partie des pires comédies de l’année. A fuir d’urgence.

Avec cette suite de mésaventures familiales de Greg Focker, le rire est assuré. Une comédie potache pour séniors. Si l'on est ravi de retrouver une belle brochette de stars, on ne peut que regretter le rôle pathétique de Dustin Hoffman.