Toutes les critiques de Funny Games Us

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    A quoi bon un tel remake, direz-vous? Beaucoup n'ont pas pu se confronter à la version originale. Ils pourront d'autant mieux se rattraper qu'une seule chose a vraiment changé: la violence la plus banale est devenue encore plus omniprésente dans nos vies. En faisant monter la trouille quasiment dès les générique, Michael Haneke prouve une fois de plus que sa démarche est nécessaire. Voire indispensable.

  2. Première
    par Jean-François Morisse

    Funny Games, le remake du film de Michael Haneke par Michael Haneke reste fidèle à lui-même. Film d’angoisse, de tension et de malaise, ce thriller joue avec nos nerfs comme un cocaïnomane jouerait avec les cordes d’un banjo déglingué. On retient son souffle, redoutant une violence bien plus psychologique que physique. Car Haneke est un drôle d’oiseau qui sait détourner le regard pour encore mieux exacerber la tension de ses scènes. Les longueurs et les silences que certains trouveront pénibles concourent à faire de ce film un objet aussi dérangeant que séduisant. Outre cette violence insolente, Haneke a bien entendu conservé cette réflexion sur l’irruption de la fiction dans le réel ou comment peut-on appréhender des événements qui surviennent en marge de nos existences balisées ? Comme si l’héroïsme n’était en fin de compte qu’un artefact de la fiction, une abstraction du réel.

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Françoise Delbecq

    En 1998, à la sortie de Funny Games, avec l'excellent Ulrich Mühe, on s'interrogeait sur le besoin viscéral de Michael Haneke à évoquer la violence à l'écran... Quelque dix ans plus tard, la question est toujours d'actualité.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    En ne tournant que des plans-séquences et en mettant pudiquement sa caméra à distance, la force et la pertinence de son propos ne sont que démultipliées. Osé, il place le spectateur en position de voyeur, voire de complice des bourreaux, pour mieux le pousser dans ses retranchements. Onze ans après, il signe la copie carbone de son propre film. Non seulement le sujet est plus que jamais d'actualité, mais l'impact de cette oeuvre hautement anxiogène est intact.