Cinéma fermé
ABACA

La Société des Réalisateurs de Films a manifesté sa colère contre l’allongement des mesures sanitaires via une lettre au gouvernement.

C’est par une lettre intitulée “Le Mépris” -qui ne fait pas mystère de son contenu énervé- que la SRF s’est adressé ce matin au gouvernement. Elle fait évidemment suite à la non-réouverture des salles de cinéma jusqu’à une date qui n’est pas encore tout à fait déterminée.

Pas d’ouverture des salles de cinéma le 7 janvier, précise Roselyne Bachelot

La lettre commence sur ces mots. “ Sur quels critères vous basez-vous pour fragiliser, voire endommager durablement toute une économie, tout un corps de métier ?”. Et le texte de rappeler à quel point les salles de cinéma appliquent scrupuleusement le protocole sanitaire -sans avoir eu à déplorer de clusters à l’automne. Mais le point le plus épineux concerne évidemment l’état d’un secteur durablement fragilisé par la crise qui ne peut se permettre de réviser en permanence sa communication. “ Etes-vous seulement au courant, nous venons parfois à en douter, que nous devons réinvestir à chaque report dans des frais considérables de communication ? Que le travail de nos attachés de presse, de nos distributeurs, des exploitants, doit être à chaque fois repris à zéro, voire moins que zéro puisqu’il faut recréer l’envie, le désir d’aller voir nos films ?

La lettre se termine sur ces mots qui témoignent d’une injustice totale, voire d’une rupture profonde avec les pouvoirs publics dont on ne mesure pas encore vraiment les dégâts. “ Nous ne prétendons pas être essentiels mais nous prétendons à la justice envers notre écosystème, soit près d’un million de personnes pour le secteur de la culture. Si on nous met à mort, nous voulons connaître l’accusation. Nous voulons pouvoir nous défendre face à autre chose que le vide et l’absurdité de ce qui nous est infligé.

La Lettre de la SRF dans son intégralité