Fête de la VOD 2022 : 10 films à rattraper jusqu’au 16 octobre
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D’Ambulance à Enquête sur un scandale d’état, découvrez la sélection de Première.

Après un an de pause, la Fête de la VOD est de retour ! Une bonne nouvelle pour amateurs de cinéma qui vont pouvoir profiter pendant quatre jours de centaines de films à prix réduit : 2€ en location, et 5€ à l’achat. L’occasion de voir ou revoir les plus grands succès récents (Dune, Bac Nord, Illusions perdues, Maison de retraite, Spider-Man : No Way Home, The Batman…) ou des classiques du cinéma (Le Magnifique, Ascenseur pour l’échafaud, Casablanca, Apocalypse Now…).

A Première, on a choisi de vous concocter une sélection composée de quelques uns de nos coups de coeurs de ces 12 derniers mois, des films qui n’ont pas forcément cartonné au box-office mais qu’on vous recommande rattraper, si vous ne les avez pas déjà vu.

La Fête de la VOD se déroule du jeudi 13 octobre au dimanche 16 octobre sur huit plateformes : Arte VOD, Canal VOD, Orange VOD, Filmo, La Cinetek, Orange, Universciné, Viva et Première Max by Vidéofutur, le service de streaming lancé par Première en partenariat avec Viva. Plus d'infos sur le site de l'évènement : https://fetedelavod.fr/

Profitez de la Fête de la VOD sur Première Max

Ambulance (de Michael Bay)

En plein confinement, Michael Bay a eu les routes de Los Angeles rien que pour lui. L'occasion rêvée de tourner une course poursuite haletante, avec Jake Gyllenhaal, Yahya Abdul Mateen II et Eiza Gonzalez embarqués à bord d'une ambulance lancée à vive allure dans la ville suite à un braquage qui a mal tourné. Surexploitant tous les tics de mise en scène qu'il développe depuis Bad Boys (la caméra tournoie ! S'envole ! Fait des loopings !), Ambulance sera sans doute le film d'action de trop pour ceux qui n'aiment pas le style du réalisateur de Transformers. Si vous y êtes sensibles, en revanche, vous vous souviendrez longtemps de ce shoot d'adrénaline qui démarre fort et ne fait qu'accélérer, multipliant les plans déments rendus possible par le terrain de jeu immense que représente la ville de LA pour un tel metteur en scène, qu'on n'avait pas vu aussi en forme depuis No Pain No Gain (2013). 


 

Babysitter (de Monia Chokri)

Ex-muse de Xavier Dolan passée à la mise en scène, Monia Chokri signe avec Babysitter, son deuxième long-métrage, un ovni hilarant, inclassable, quelque part entre le cartoon et le conte horrifique. Dans cette comédie de mœurs teintée de fantastique, une babysitter envoûtante s’immisce dans la vie d’un couple en crise : la femme est en pleine dépression post-partum, tandis que le mari tente d’écrire un livre de repentance pseudo-féministe, après avoir embrassé de force une présentatrice télé en plein direct. Un état des lieux des nouveaux rapports hommes-femmes après #MeToo, qui prend la forme d’un tourbillon clippesque et burlesque.


 

Belle (de Mamoru Hosoda)

Mamoru Hosoda, après un léger passage à vide (Miraï, notre petite sœur : c’est vous dire à quel niveau se situe ce passage), livre sa version de La Belle et la Bête. En mode épopée de science-fiction immense. Belle devient l’idole pop d’une matrice futuriste. La Bête est le croquemitaine du réseau traqué par des cybersuperhéros de pacotille. Leur rencontre va enflammer la planète et changer l’histoire. Hosoda croise les imaginaires (aussi bien celui de Disney que de Neal Stephenson) pour redonner à son cinéma une ampleur jamais vue depuis son fabuleux Summer Wars.


 

Drive my car (de Ryusuke Hamaguchi)

Un metteur en scène de théâtre en plein deuil après la mort de sa femme – deuil d’autant plus impossible à faire pour lui qu’il a découvert juste avant qu’elle le trompait – part monter Oncle Vanya dans un festival à Hirohisma et noue une relation particulière avec la jeune femme qui le conduit chaque jour aux répétitions. Primée à Cannes et couronnée de l’Oscar du film étranger, cette libre adaptation de Murakami se voit et set vit comme une fresque envoûtante de trois heures, dont la délicatesse infinie éloigne toute facilité lacrymale, bien qu’on en ressorte bouleversé. Un tour de force.  


 

Enquête sur un scandale d’état (de Thierry de Peretti)

Un ex-flic des Stups infiltré (Roschdy Zem) déballe à un journaliste vapoteur de Libé (Pio Marmaï) une salle affaire de came à grande échelle impliquant la France et les narcotrafiquants. On est bien loin des actioners en uniforme magnifiant une police burnée et armée jusqu’aux dents. Enquête sur un scandale d’état ressemble à un Miami Vice immobile et dépouillé, qui interroge autant les magouilles narco-politiques qu’une certaine façon de les filmer, qui mise sur la virilité de ses acteurs (Zem tient là un de ses meilleurs rôles) pour mieux les dénuder -de la même façon qu’Une vie violente, le précédent film de Thierry de Peretti, détricotait le biopic mafieux corse jusqu’à l’os pour embrasser, en face, calmement, toute l’histoire de la violence. Balaise.


 

Freaks Out (de Gabriele Mainetti)

Des monstres de foire dotés de superpouvoirs affrontent un savant fou nazi capable de capter des messages du futur dans la Rome de 1943… Hyper bis, d’accord, mais fidèle jusqu’à la mort à ses influences de comics et de séries B, le deuxième long de Gabriele Mainetti (déjà auteur du très rigolo On l’appelait Jeeg Robot) est le genre de film de superhéros qui vous venge de tous les comic book movies mollassons des dernières années. Et vous fera passer une super dernière partie de soirée.


 

Goliath (de Frédéric Tellier)

C’est le genre de long-métrage qu’il faut montrer à ceux qui caricaturent le cinéma français à grands coups de clichés (souvent éculés). Inspiré des Monsanto Papers, Goliath est un pur thriller politique à l’américaine, un film de lanceur d’alerte qui nous plonge dans les sombres coulisses de l’industrie agro-alimentaire et du scandale des pesticides. Après L’affaire SK1 et Sauver ou périr, Frédéric Tellier confirme son statut de réalisateur qui compte, en s’entourant d’un super trio d’acteurs : Gilles Lellouche, Emmanuelle Bercot et surtout Pierre Niney, glaçant de justesse dans son rôle de lobbyiste sans scrupules.


 

Julie (en 12 chapitres) (de Joachim Trier)

Un portrait de femme en douze moments-clés de son existence. Et quel portrait ! En racontant les amours, les amis et les emmerdes de cette trentenaire en quête d’elle- même, Joachim Trier signe une comédie tout à la fois satirique, romantique et mélancolique. Sa qualité d’écriture (avec son complice Eskil Vogt) n’a d’égal que sa capacité à radiographier une époque. Et puis il y a celle qui incarne Julie. Comme un mi-ange mi-démon tombé du ciel. Renate Reinsve pensait arrêter le cinéma avant de décrocher ce rôle qui lui a valu un prix à Cannes et des propositions à la pelle. Vivement les prochains chapitres !



Licorice pizza (de Paul Thomas Anderson)

Loin des casse-têtes intimidants dont son auteur a fini par se faire une spécialité, Licorice Pizza est un film pur plaisir, une balade seventies donnant l’impression d’avoir été tourné les mains dans les poches, un sourire rêveur aux lèvres... Reconstituant ici le paysage californien de son enfance (il avait trois ans en 1973), Paul Thomas Anderson raconte la naissance d'un amour, entre Gary, ambitieux lycéen de 15 ans et acteur à ses heures perdues, et Alana de dix ans son aînée. Une romance cabossée, portée par un duo à l'alchimie improbable - Alana Haim et Cooper Hoffman (le fils de Philip Seymour Hoffman) - et récompensée par 3 nominations aux Oscars.


 

Rien à foutre (d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre)

Voici un film déroutant. De comédie noire sur les dessous de l’aviation low-cost à drame personnel sur le deuil et le sens de la vie, Rien à foutre plane au dessus des genres, et nous dresse le portrait de Cassandre (superbement campée par Adèle Exarchopoulos), une jeune femme qui traverse la vie dans une sorte de jet lag permanent. Malgré quelques trous d’air, ce premier long-métrage signé Julie Lecoustre et Emmanuel Marre croque habilement le portrait d’une génération paumée. Un film aussi cool que son titre, dont on adore aussi la version anglaise : Zero Fucks Given.