Christopher Nolan ne s’imagine pas prendre sa retraite volontairement comme Tarantino

Mais le réalisateur d'Oppenheimer comprend la démarche de son collègue.

Depuis que Quentin Tarantino a annoncé son intention de prendre sa retraite après son dixième film (The Movie Critic, prévu en 2024), la question revient souvent sur le tapis pour questionner d’autres réalisateurs. Et il y a deux écoles. D'un côté Tarantino arrête le cinéma pour se consacrer à l’écriture, Xavier Dolan ne veut plus entendre parler du 7e art à seulement 34 ans. De l'autre, Martin Scorsese toujours derrière la caméra malgré ses 80 printemps.

Mais alors, comment se positionne Christopher Nolan sur ce sujet ? Vaut mieux t-il continuer à réaliser des films ou bien chercher à arrêter au bon moment en évitant de ternir sa légende ?

Lors d'une récente interview sur le podcast de ReelBlend de CinemaBlenb, Nolan a expliqué où il se situait, entre les exemples de Quentin Tarantino et Martin Scorsese :

"La vérité, c'est que je comprends les deux points de vue. C'est addictif de raconter des histoires au cinéma. C'est un travail difficile, mais c'est très amusant. C'est quelque chose que l'on se sent poussé à faire, et il est donc un peu difficile d'imaginer arrêter volontairement. Mais je comprends aussi le point de vue de Quentin. Il n'a jamais précisé à qui il pensait, mais il regarde le travail réalisé par certains cinéastes sur le déclin qui n'est pas à la hauteur de leur apogée, et il se dit que ça aurait été mieux s'ils s'étaient arrêtés avant. Et je pense que c'est une façon très pure de voir les choses, c'est le point de vue d'un cinéphile qui valorise l'histoire du cinéma." 

Nolan, lui, n'est pas sûr d'avoir le discernement pour dire si "une œuvre aurait dû ou non voir le jour". Le réalisateur britannique apprécie les films qui "n'accomplissent pas totalement ce qu'ils ont essayé de faire" et se dit lui-même partagé entre les deux approches : "Je pense que je voulais garder une sorte de réputation intacte, mais en même temps je ne veux rien m'interdire".

Si Nolan s’était arrêté à son 10ème film comme Tarantino, Tenet et Oppenheimer n’auraient jamais vu le jour...