Le choix de Première : Les Croods de Kirk De Micco,Chris Sanders avec les voix de Kev Adams et Bérangère Krief...Synopsis : Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite et leur univers familier réduit en miettes, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé.L'avis de Première : La première scène ressemble à un épisode des Pierrafeu sous acide mais, autant vous prévenir, c’est une fausse piste. En quinze minutes scotchantes d’une virtuosité qui rappelle un peu le délire hystéro de Madagascar 3, Chris Sanders présente le premier foyer de l’humanité, son environnement et son loisir favori, la chasse. Une séquence ivre de sa propre vitesse qui nous laisse sidérés dans notre fauteuil avec le sourire béat d’un môme de 12 ans. Passé cet extraordinaire morceau de bravoure, Les Croods emprunte un sentier plus poétique. Comme tous les films de Chris Sanders, notamment le sublime Dragons, il s’agit d’abord d’une histoire d’apprentissage. Si un certain génie américain de l’animation, de Disney à Tex Avery, excelle sans complexes dans ce domaine, c’est surtout à Miyazaki et à la substance lyrique de ses films que Sanders se mesure. Les envolées romanesques, les moments en suspension (une extraordinaire scène à la cime d’un arbre), une forme d’émotion burlesque et la volonté de transformer cette odyssée préhistorique en fable philosophique, propulsent le fi lm vers des sommets conceptuels étourdissants. En suivant l’évolution de Grug, pater familias qui a du mal à s’adapter aux changements du monde mais va s’amender pour sa fille, Sanders signe un film d’aventures exalté où il est question d’initiation, de regard et de convictions, de nature et de civilisation. Il s’impose définitivement comme un auteur majeur de l’animation.Bande-annonce :  Choix N°2 : Des Gens qui s'Embrassent, de Danièle Thompson avec Kad Merad, Eric ElmosninoLou de Laâge et Clara Ponsot...Synopsis : Ça tombe mal l’enterrement de la femme de Zef pendant que Roni marie sa fille ! Cet événement inattendu aggrave les conflits entre les deux frères que tout sépare déjà : métiers, femmes, austérité religieuse de l’un, joie de vivre de l’autre, tout, à part leur vieux père au cerveau en vadrouille et leurs deux filles qui s’adorent. Entre Londres, Paris, Saint-Tropez et New York, affrontements, malentendus, trahisons, vont exploser le paysage de la famille, mais grâce à ces disputes, à ces réconciliations chaotiques, vont naître une grande histoire d’amour… et peut-être deux.L'avis de Première : La famille, les amours, les emmerdes... Comme à son habitude, Danièle Thompson filme une comédie chorale familiale où deux mondes (incarnés par deux frères ennemis) s’opposent : le premier, bling-bling, avec yacht à Saint-Tropez (Kad Merad) ; le second, ascétique et pieux, qui pratique le violon comme deuxième religion (Éric Elmosnino). Bref, c'est David Guetta contre Schubert. Mais cette fois, la mécanique bien huilée de la réalisatrice se grippe. Trop de personnages, trop de découpages dans le temps, trop de lieux différents. Le film s’éparpille, souffrant ostensiblement de problèmes de montage (le personnage de Hande Kodja ?) et d’intentions sous-développées (le sentiment qu'a l’un des frères d’être le fils mal aimé). Du coup, le feel-good message – ceux qui te connaissent le mieux sont aussi ceux qui te comprennent le moins, mais peu importe, l’amour est plus fort que tout – feels limite bad. Bande-annonce :  Choix N°3 : Oblivion, de Joseph Kosinski avec Tom Cruise, Morgan Freeman, Olga Kurylenko...Synopsis : Sur une planète Terre devenue méconnaissable, la confrontation d’un homme avec son passé va le mener sur le chemin de la rédemption et de la découverte alors qu’il se bat pour sauver l’humanité de sa perte.2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui. Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie «céleste» de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il renferme.L'avis de Première : Dire qu’on attendait beaucoup d’Oblivion serait exagérer, mais la perspective 1) d’un film de science-fiction 2) avec Tom Cruise 3) par Joseph Kosinski pouvait légitimement susciter la curiosité. Au final, si la science-fiction ne s’est pas enrichie d’un classique (loin s’en faut), on peut se satisfaire de celui-ci, ne serait-ce que parce qu’il est supérieurement illustré. On avait découvert Kosinski avec Tron, mais il confirme ici ses capacités d’excellent créateur d’univers. (...) Il est intéressant de noter que malgré la présence d’un réalisateur et d’un chef-opérateur tous deux specialistes de la 3D, Oblivion a échappé au procédé. L’effet d’immersion est avantageusement compensé par une bande-son stupéfiante, qui justifie à elle seule d’aller voir le film dans une salle équipée en Dolby Atmos. Lire l'ensemble de la critique ici.Bande-annonce :Les autres sorties ciné de la semaine sont à retrouver ici