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Nouvelle journée ciné au Festival de Berlin. Première.fr est toujours sur place, et livre d'autres infos croustillantes à l'heure du déjeuner.Aujourd'hui, le président de cette 60ème édition, Werner Herzog, continue à balancer des phrases chocs, un producteur Indien ne supporte pas la neige allemande, une émeute est annoncée mais n'a pas lieu, et des acteurs sont en lice pour les prix d'interprétation... La phrase du jour"Remettre des prix à des films, ça ne sert a rien. C' est plus approprié aux concours canins." Werner Herzog, décidément très en forme.La gamelle du jourIl ne neige plus sur la Potsdamer Platz, mais les rues autour du Berlinale Palast sont très verglacées. Du coup on se croirait a des répét´ d´Holiday on ice. Incluant de nombreuses chutes. La plus spectaculaire? Celle d´un vendeur de films indien, qui s'est cassé le bras et est donc rentre illico dans son pays. L´émeute du jourGrosse présence policière pour la présentation de My Name is Khan, le film Bollywoodien de la compét'. La Polizei craignait quelques débordements qui n'ont pas eu lieu. Contrairement à l'Inde, où les déclarations de Sharukh Khan, la mégastar du film ont fait descendre dans les rues de Mumbai près de 2000 personnes en rogne parce qu'il avait confie vouloir qu'une équipe pakistanaise joue au prochain tournoi de cricket. Ici, la presse se fout du cricket, mais aussi de My Name is Khan, lourde guimauve indigeste, entre remake de Sam, je suis Sam et vision naïve séparant le monde en deux camps : les méchants et les gentils. Certains journalistes français ont déjà rebaptise le film My name is Khon-con. Le prix d'interpretation (possible) du jourSi Der Rauber divise la presse, son acteur fait l´unanimité. Andreas Lust est saisissant en marathonien qui passe son temps libre a braquer des banques. Impassible d´un bout a l´autre du film ou presque, il en fait ressortir un aspect cocotte-minute prête a imploser a tout instant, chargeant Der Rauber d´une intensité qui électrise ce vrai-faux thriller minimaliste.La revenante du jourSibel Kekili. Découverte ici dans Head-on, l´actrice turque réapparait cette année a la Berlinale dans Die Fremde. Des retrouvailles qui tournent court : si Kekili confirme une présence incandescente a l'ecran, le film de Feo Aladag va a l'extreme inverse de celui de Fatih Akin, en alignant les clichés sur les relations entre communautés turques et allemandes.Les Mexicains du jourGrosse délégation mexicaine dans les couloirs du Palast . Les dix cadors de la dernière génération de cinéastes a avoir émergé au delà du Rio Grande - de Fernando Eimbcke a Carlos Reygadas - sont venus porter les couleurs de Revolucion, film dont ils ont chacun réalise un sketch : Eimbcke et Rodrigo Garcia s'en tirent avec les honneurs, Garcia Bernal confirme (après Déficit, un premier long reste inédit) qu'il devrait se contenter de faire l'acteur, Reygadas deçoit. La révolution du cinéma mexicain des années 2000 aurait-elle déjà rendu les armes ?Le panier du marchéTrash Humpers : Harmony Korine renoue avec sa vision d une Amerique étrange, entre rednecks et galerie de freaks sociaux. La forme étant aussi atypique que ses personnages : une image volontaire de VHS de 5e génération et une absence totale de narration liant des saynètes déglinguo-poétiques autour de quatre ´´niqueurs de poubelles´´ dans leurs exploits destroy. On ne voit pas tous les jours ce genre de spectacle pas loin d´un Jackass ultra-arty. Sans une poignée de séquences entre inquiétude sourde et réelle émotion, on dirait presque que c´est tant mieux.Festival de Berlin, le compte-rendu : Chapitre 1PHOTOS – Cinema for peace : Berlin accueille des films pour la paix VIDEOS – Berlinale : version restaurée de Metropolis, de Fritz Lang PHOTOS - Festival de Berlin : la 60ème édition commence aujourd'hui Berlinale 2010 : Le cinéma à l'honneur sur Arte pour la 60ème édition