La Reine des neiges retrouve son trône. Sorti depuis sept semaines déjà, le dernier-né des films d'animation Disney prend de nouveau la tête du box-office américain avec des recettes de 20,7 millions de dollars. Ce qui lui permet de faire monter ses recettes mondiales à 639,9 millions, dont 297,8 rien qu'aux Etats-Unis. La Reine des neiges est un énorme succès pour Disney, qui a accompli avec ce film ce que La Princesse et la grenouille avait échoué en décembre 2009 et ce que Raiponce avait à moitié réussi en novembre 2010 : ressusciter les bonnes vieilles histoires de princesses et de contes de fée, sans second degré à la Shrek. Avec une sortie fin novembre, il s'agissait pour Disney de cibler un public familial et de miser sur la période des fêtes pendant laquelle le film n'avait aucune concurrence dans le domaine family-friendly -avec son look nordique et enneigé, La Reine des neiges était un cadeau de Noël idéal. Disney affirme qu'il s'agit là de son plus gros succès pour un film d'animation hors Pixar. Rendez-vous en novembre 2014 pour voir si le prochain film d'animation Disney, Big Hero 6, qui adapte sur grand écran la série éponyme (des super-héros juvéniles protègent la ville de San Fransokyo dans une ambiance manga/comics) sera le digne héritier au trône de La Reine des neiges...La Reine se pavane et le nouveau Paranormal Activity démarre timide : pour son week-end d'ouverture, The Marked Ones récolte 18,2 millions de dollars. C'est le moins bon score des cinq films de la franchise sortis aux USA jusqu'à présent (le premier Paranormal Activity en septembre 2009 sortait dans 12 salles et ne gagnait que 77 000 dollars, avant de démarrer à 19,6 millions trois semaine après grâce au buzz…). Paranormal Activity 4 démarrait à 29 millions en octobre 2012. Mais ce n'est pas trop grave : le film n'aurait coûté que 5 millions de dollars hors promo au studio Paramount. Et a déjà gagné 16,2 millions dans le reste du monde. Le nouveau Paranormal Activity reste fidèle à son cahier des charges, en racontant une histoire de possession démoniaque filmée en found footage comme si c'était vrai. Mais il ne s'agit pas d'un Paranormal Activity 5 (dont la sortie est prévue pour octobre 2014) mais d'un spin-off destiné au public hispanophone des Etats-Unis, tout comme Paranormal Activity : Tokyo Night avait été tourné spécialement pour le Japon. Comme d'habitude chez Paranormal, le retour critique et du bouche-à-oreilles est médiocre, les chiffres vont dégringoler en deuxième semaine, mais cela n'empêche pas le film d'être rentable (insistons : 34,4 millions de dollars de recettes mondiales pour 5 de budget...). En fait, le seul truc surnaturel, c'est de savoir pourquoi les spectateurs continuent à se déplacer.Paranormal Activity parvient donc à battre Le Hobbit : La Désolation de Smaug. Le deuxième volet de la trilogie de Peter Jackson récolte 16,2 millions de dollars pour son quatrième week-end, et désormais récolté un trésor de guerre de 756,6 millions. Des chiffres énormes, qui ont notamment permis au studio Warner d'être le numero uno en 2013 devant Disney, mais il manque encore 250 millions pour égaler Le Hobbit : Un voyage inattendu, premier volet de la série sorti l'an dernier et qui terminait sa carrière à 1 milliard de dollars. Le Loup de Wall Street effectue une remontée surprise : le voilà quatrième avec 13,4 millions de dollars. Après son faible démarrage de la semaine dernière, le dernier Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio en escroc accro à toutes les drogues possibles ne perd que 27% de ses recettes. Alors que son accueil critique plutôt tiède aurait pu présager d'une baisse plus sévère. Le parfum de scandale qui entoure le film (qui vient de battre le record de l'utilisation du mot "fuck" dans un film de fiction) a peut-être attiré le public.Le Loup bat ainsi de peu le plus fréquentable American Bluff. 13,2 millions de dollars pour son quatrième week-end : le nouveau David O. Russell a gagné pour l'instant 88,7 millions aux Etats-unis, remboursant largement son budget de 40 millions et plaçant sérieusement le film dans la course aux trophées, Golden Globes et Oscars. Malgré son casting brillant (Amy Adams, Christian Bale, Bradley Cooper et Jennifer Lawrence), American Bluff risque toutefois de finir moins bien qu'Happiness Therapy (132 millions aux USA l'an dernier) et à peine mieux que The Fighter (93,6 millions il y a trois ans), les deux précédents films de Russell.