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C’est peu de dire qu’on attendait le retour au cinéma de Dan Fogelman, dans la foulée de la superbe série This is us. Au point d’avoir un peu oublié que Danny Collins, le premier long de celui qui fut aussi le scénariste de Cars, n’a pas laissé une trace impérissable dans la carrière de son interprète principal, Al Pacino… Mais la mémoire sélective peut avoir du bon tant les premières minutes de ce Seule la vie paraissent un délice de comédie romantique sucrée juste ce qu’il faut. Une mécanique implacable et ludique à la fois à mi-chemin entre les meilleurs Lelouch et 500 jours ensemble. Avec ce qu’il faut de coups de foudre, de cœurs qui battent la chamade, de joies et de drames. Le tout dans les traces de deux jeunes New- Yorkais (impeccables Oscar Isaac et Olivia Wilde) amoureux depuis leurs années fac. Puis voilà que le récit part faire un détour en Espagne. Et soudain la machine se grippe. Violemment. Le scénario devient totalement attendu, la lumière agressive, le jeu incertain (avec Antonio Banderas en roi du cabotinage…) et la musique omniprésente façon tire-larmes insupportable. On a le sentiment d’une série dont on nous aurait changé le showrunner, le réalisateur, le monteur et le compositeur en plein milieu. Et les deux heures passées devant ce Seule la vie finissent par se révéler interminables