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Le résultat, même imparfait, est à la hauteur. Nombre des 575 pages du premier volume sont passés à la trappe, tout comme certains personnages secondaires. Mais l'ambiance est là. En bon polar, Millénium observe le mal à l'oeuvre, gratte indéfiniment la surface des choses pour en révéler peu à peu la substance.
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Apparemment, il est préférable d'avoir lu Millénium avant d'en voir l'adaptation, téléfilm gras aux relents populistes, surchargé mais frustrant. Seuls les lecteurs sont capables de combler les carences d'un scénario rudimentaire camouflées derrière d'inutiles complications.
Toutes les critiques de Millénium, le film
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un rythme mené tambour battant équivalent au rapport quasi charnel que l'on peut avoir avec un ouvrage dont on tourne impatiemment les pages. Que dire ? Si ce n'est que cette adaptation est un sans-faute et qu'il faut y aller !
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C'est la première qualité de ce film : sa spécificité nordique. Millénium est un film suédois jusque dans le givre qui se forme sur les vitres de la cabane où vit le héros. Mêmes les bûches dans la cheminée crépitent avec cet accent si particulier des films de Bergman. Et puis, c'est un film qui prend son temps pour dénouer les fils qui l'habitent, pour ne pas (trop) trahir les 700 pages du livre dont il s'inspire...
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A sa façon d'imbriquer des scènes de violences fortes, mais sans complaisances, à la beauté des paysages nordiques (et pas seulement pour faire joli), le réalisateur danois réussit un condensé osé du polar phénomène de Stieg Larsson. Mais son véritable coup de génie est d'avoir déniché une jeune actrice inconnue, Noomi Rapace, littéralement stupéfiante, pour incarner Lisbeth Salander, la gothique et géniale hackeuse de la saga culte.
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Si l'intrigue est moins touffue que dans le roman de Stieg Larsson, elle est soigneusement disséquée. Les fans (...) aimeront Lisbeth Salander (...), ils craqueront pour Michael Blomkvist (...). Mais ceux qui chercheront une vraie signature visuelle seront déçus par la réalisation académique de Niels Arden Oplev, plus proche d'un téléfilm de luxe que du 7e art.
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Niels Arden Oplev a signé un film fidèle, efficace, sans génie, distrayant thriller qui utilise les ressorts du livre. Utilisant de pair mythologie (des femmes assassinées selon des rites inspirés par des versets de la Bible) et art de la technologie informatique, Lisbeth révèle les ressorts d'une société où s'opposent idéalisme et corruption, où les malversations financières et les affaires de moeurs pourrissent la famille, où rôdent les fantômes de l'antisémitisme, du nazisme.
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Soyons francs : on ne voit pas passer les deux heures et vingt minutes que dure cette saga nordique du crime. Le film est efficace sans être tape-à-l'oeil, interprété par des acteurs irréprochables. Mais, après coup, rien ne se détache vraiment, comme si tous les plans avaient obéi à la même loi d'airain. Celle d'un programme suédo-suédois exportable, destiné à tout le monde, mais impersonnel. Imaginez une demi-seconde Lars von Trier ou Tarantino aux manettes. A côté, le boulot de Niels Arden Oplev relève du « minimum syndical »...