Toutes les critiques de Je vais te manquer

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    L’écrivain et auteur de pièces de théâtre à succès se devait un jour de sauter le pas du cinéma. Amanda Sthers décide de le faire avec un film choral – souvent les plus difficiles à tenir, surtout pour une débutante – où six personnages
    en quête d’amour se croisent dans un aéroport. Reconnaissons-lui le courage d’aborder des thèmes délicats tels le choix de sa fin de vie, les amours sans âge, les échecs amoureux, l’aigreur de la solitude, le tout très frontalement. Reconnaissons-lui aussi le soin apporté aux dialogues, qui parviennent à donner une fluidité au récit même s’ils sont parfois surécrits. Sa principale faiblesse consiste à ne pas avoir su choisir un sujet à traiter, préférant suivre des trajectoires personnelles pas toujours heureuses qui ne finissent même pas par se rencontrer. Danièle Thompson, elle, à qui on ne manquera pas de la comparer, définit toujours un thème général, un point de convergence. En oubliant cela, Amanda Sthers signe une sorte de succession de portraits parfois sympathiques et osés mais trop clichés pour être intéressants. À constamment passer d’un personnage à l’autre, elle nous perd en route.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Danielle Attali

    Amanda Sthers, écrivain, dramaturge, passe à la réalisation avec ce film choral grand public. Elle s'en sort bien entre émotion et humour. Si le rythme oscille parfois, l'ensemble chaleureux est porté par des acteurs qui ont du coffre et un sacré tempérament.

  2. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Film choral mécanique misant tout sur son casting bankable et un scénario dégoulinant de pathos, Je vais te manquer marque les débuts derrière la caméra de l'écrivain Amanda Sthers. (...) Entre caricature poujadiste (Pierre Arditi dans le rôle d'un vieil écrivain à succès aigri parce qu'à cours d'inspiration), bons sentiments à la petite semaine (les deux sœurs fâchées qui se réconcilient au son lénifiant de When the Rain Begins to Fall), et point de vue politique paternaliste (Michael Lonsdale en vieux psychanalyste cinglé qui explique à un clandestin africain, candidat à l'immigration, qu'il sera aussi bien chez lui qu'en France), le film suit un programme unique : faire l'apologie des petits plaisirs de la vie. Fade et sucré, jusqu'à l'écoeurement.