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On reconnaît certes les auteurs à leur capacité à creuser film après film le même sillon. Mais encore faut- il ne pas bégayer. Avec After blue, Bertrand Mandico signe de nouveau une œuvre visuellement envoûtante située dans un futur lointain sur une planète sauvage où une ado solitaire délivre une criminelle – ensevelie sous les sables – qui se met à semer la mort et que la jeune femme et sa mère vont donc devoir traquer pour être admise à réintégrer leur communauté. Mandico mêle à l’écran des ambiances de western, de science- fiction et de cinéma d’horreur avec une vraie virtuosité. Mais comme obnubilé par cette recherche formelle, il en oublie d’accorder la même attention à son récit de plus de 120 minutes riche en bégaiements qui tire vite en longueurs et suscite un ennui qui était absent de son précédent long métrage – et sommet à ce jour – Les Garçons sauvages.