Une course-poursuite frénétique à travers l'Espagne, qu'Álex Pina a voulu tragi-comique, déjantée du début à la fin.
Pas simple de survivre à un phénomène aussi prégnant que La Casa de Papel. Alors que l'ultime chapitre des aventures du Professeur est attendu cette année sur Netflix, son créateur Álex Pina a déjà tourné la page. Sans réussite jusqu'à présent, puisque White Lines, sa dernière tentative pour la plateforme, s'est soldée par un échec, annulée après une petite saison seulement à l'été 2020. Mais le voilà de retour avec Sky Rojo, un nouveau thriller débridé qui sort ce vendredi 19 mars sur Netflix et qui lorgne du côté de Pulp Fiction dans une ambiance loufoque de truands ravagés, la touche sexy féminine en plus.
Parce qu'au centre de tout il y a trois prostituées en cavale. Coral, Wendy, et Gina, victimes d'une forme légalisée de trafic sexuel, fuient leur « mac » à travers l'Espagne, poursuivies par des hommes de main bêtes et méchamment motivés...
Une quête de liberté menée tambour battant, grâce, d'abord, à des épisodes de 25 minutes survitaminés. Un format sciemment ajusté pour donner un tempo allegro quasi-frénétique à la cavale de ces trois filles de joie diablement attachantes, à qui la vie n'a pas fait de cadeau.
D'abord un peu racoleuse dans sa mise en scène et son approche tape-à-l'oeil d'un style ostensiblement référencé, la série finit par trouver son ton et surtout son rythme. La course-poursuite mise tout sur une fièvre rageuse communicative, qui se dégage de ces anti-héroïnes qui n'ont plus grand chose à perdre. A tel point que Sky Rojo ne rechigne pas à basculer dans une tragi-comédie absurde, à l'audace indéniable. De l'humour noir à plein tube et une galerie de personnages cartoonesques trépidants... Cette nouvelle création espagnole de Netflix n'a peut-être pas la science du twist millimétré de La Casa de Papel, mais elle est jouit d'une extravagance séduisante. Ce petit grand de folie qui fait les bonnes séries.
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