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En attendant l'explosion qui s'annonce démesurée, Carnahan fait monter la pression en détaillant par le menu les différents protagonistes, lesquels relèvent du comic-book, du fantasme, de l'excentricité façon frères Cohen, sans oublier quelques outsiders pittoresques. Une telle inventivitié, soutenue par une énergie monstrueuse, suffit pour reconcilier avec un genre qui ne peut être confié à n'importe qui...
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On est assez loin du précédent film de Joe Carnahan, « Narc », polar noir et intense, dont on retrouve ici le montage sec et nerveux, les effets de style frime et chargé. Rien de très original dans cet entassement (on enferme le plus de tueurs possibles dans un espace restreint) qui ne fait pas dans la dentelle mais dans le dézingage à tout va et avec n’importe quoi. On accumule les tarés (tueurs sadiques, flics neuneu, gosses idiots), on fait dans le lourd, le trop, le nerveux, le genre qui éparpille, on rejoue « les tontons flingueurs » à la Tarantino. C’est le bordel ? Oui, totalement, un bordel revendiqué, joyeux, au rythme d’un bout à l’autre soutenu.
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Intrigue touffue à la Elmore Leonard (Jackie Brown), casting d'enfer, séquences de défouraillage grand cru : les amteurs seront aux anges (de l'enfer).
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L'humour est parfois macabre et prend sa source dans le cinéma des frères Coen, le sens du pastiche, lui, renvoie Mise à prix au cinéma d'un Quentin Tarantino. Seul le style visuel, affecté certes, rappelle Narc, le précédent, et plus grave, film de Joe Carnahan (2002). Malgré un esprit de sérieux qui vient de façon fort incongrue gâcher parfois le plaisir du spectateur, Mise à prix se regarde comme une bonne blague.
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Scénariste et réalisateur, Joe Carnahan s'inspire de Tarantino mais se contente de brûler l'écran avec une éprouvante surenchère de bruit et de fureur. Dans un non-sens total, s'amusant comme des déments au milieu d'un ballet de balles perdues, Jeremy Piven, Andy Garcia, Ray Liotta, Ben Affleck, Alicia Keys semblent émerger d'un Ocean's Eleven dégénéré et hyperactif. Malgré le maginfique décor, l'habileté technique et un vrai sens du comique, le cinéaste est hélas plus proche de Guy Ritchie que de Takeshi Kitano.
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Si l'intrigue possède un sérieux air de déjà-vu, sa façon de déraper dans la démesure et la trash offre néanmoins des circonstances atténuantes. Il force le trait avec sa galerie de personnages tous plus allumés les uns que les autres, la complexité du scnéario à tiroirs est compensée par le ton subversif et l'humour noir.