Le Dilemme

A trop vouloir déshabiller Pierre pour habiller Paul, le scénario a le cul entre deux chaises : pas assez trash pour les fans de l'humour Apatow, trop décalé pour les amateurs de romcoms balisées. Epaissi et comme embourgeoisé, Vaughn bégaie son personnage de séducteur loquace, symbole d'un film hésitant dont le message sur la fidélité se veut à la fois consensuel et féroce.

Vince Vaughn fait cet apprentissage avec un abattage sympathique, cocktail de bagou et de mimiques, face à un Kevin James convaincant dans la peau du gros sympa cocu. Dommage que l'industrie hollywoodienne sabote ce type de vaudeville par une musique de bastringue !"

Entre drame et comédie, Ron Howard offre un film intéressant mais inégal. Dommage

Un sinueux et douteux plaidoyer pour la petite délation entre amis (il sera bien reproché au héros ses méthodes, mais nullement ses intentions), où nous est signifié en filigrane que l’infidélité chez un homme est admissible (voire un signe de virilité) mais que, pour une femme, c’est la plus abjecte des infamies.

Ron Howard se fourvoie dans la comédie romantique pour quadragénaires. Le résultat est longuet et convenu, forcément à réserver aux inconditionnels du genre.

Qu'attendre de la rencontre entre l'inoffensif Ron Howard et Vince Vaughn, toujours plus beauf et isolé de ses ex petits potes du Frat Pack ? Pas grand chose ? Ben oui.

Une comédie poussive, qui s'étire sur presque deux heures…