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Yacine, étudiant ambitieux à Normale sup, rêve d’avoir la carrière de Richard, l’un de ses professeurs. Quand ce dernier meurt et se réincarne mystérieusement dans son corps,
la fusion des deux êtres crée le trouble. Belle idée que de vouloir traiter du racisme et de la lutte des classes par le cinéma de genre. Mais si la partie fantastique est élégamment mise en scène, le propos social du film, trop schématique, rate sa cible et finit par agacer. On sauvera quand même la prestation habitée de Mehdi Dehbi, jolie révélation de ce film bancal.
Toutes les critiques de Je ne suis pas mort
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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ce second film du scénariste Mehdi ben Attia (qui a notamment œuvré pour Téchiné) présente un brassage des genres assez réjouissant. Accompagné d’un propos sur la société française qui ne se veut jamais redondant ni didactique, Je ne suis pas mort distille une atmosphère intrigante, qui cultive à la fois mystère et réalité sociale.
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En faisant valoir comment la «beauté» des êtres est largement une appréciation culturelle et construite, mais en dessinant aussi l’idée pas forcément pessimiste et encore moins niaise que le jour où nous nous jugerons mutuellement «beaux», cela signifiera qu’une bonne partie des problèmes aura été résolue, Mehdi Dehbi ouvre les fenêtres à un courant d’air trouble, frais, saisissant… Et à tous ces titres bienvenu.
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En quelques scènes, le réalisateur Mehdi Ben Attia en dit long sur le sort réservé aux «minorités visibles», comme disent les politiques. Sans aucun effet spécial, il créé une étrangeté oppressante...
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Délicat, brillant, puissant... Les qualificatifs ne manquent pas pour dépeindre ce thriller psychologique singulier mis en scène par Mehdi Ben Attia. Avec Je ne suis pas mort, il signe sans doute l'une des plus belles surprises de cet été et on pèse nos mots.
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Mehdi Ben Attia signe une œuvre élégante et subtile, mêlant fantastique, politique et drame intimiste.
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Pour son deuxième long-métrage, Mehdi Ben Attia (...) réussit avec une belle économie de moyens à nous faire croire à cette étrange passation d’âme. Passionnante réflexion sur l’identité, (...) nous entraînant sur les rivages du fantastique avec quelques détours par la fable sociale et la satire politique.
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Pleine de promesses parfois non tenues, riche d’un sous-texte aussi bien social que philosophique, Je ne suis pas mort est une œuvre attachante, dominée par une interprétation de qualité.
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Parler de racisme et d’injustice sociale à travers le fantastique est une bonne idée, mais la satire politique se dilue dans un thriller psychologique un peu alambiqué. Reste la prestation étonnante du jeune Mehdi Dehbi, qui relève le défi d’interpréter deux personnages très différents : l’élève introverti et le maître hâbleur.
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Même s'il y a des incohérences, à la faveur de ce trouble, le réalisateur et ses excellents interprètes explorent habilement les ambiguïtés de l'ascension sociale, le rapport au père, l'ambition, l'identification, la transmission…
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Une fable fantastique trop réaliste qui imagine la réincarnation d'un intellectuel proche du pouvoir dans la peau d'un jeune étudiant issu de l'immigration
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Les acteurs sont bons (...) et la musique aux puissants accents dramatiques rehausse ce film attachant.
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Mehdi Ben Attia voulait, à travers cette histoire, faire résonner les injustices qui déchirent la France et dénoncer le racisme ambiant. Mais au fur et à mesure que le film se déroule, les faiblesses de son scénario apparaissent, et le sujet écrase le résultat. "Je ne suis pas mort" passe à côté de son ambition, et ne sait que choisir entre morale à l’américaine et intellectualisme à la française. Et la troisième voie ne s’ouvre pas. Dommage.
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La singularité première de "Je ne suis pas mort" est bien d’oser un pari, comme on en voit peu dans le cinéma français, sur la croyance du spectateur. (…) Mais la promesse n’est qu’à moitié tenue tant le film semble embarrassé par son hardi postulat.
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Ce coup de force fantastique est mis au service d'un récit réaliste, qui a pour ambition la parabole sociale. Mais le film semble lui-même terrassé par le défi qu'il s'est lancé.