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Canular ou pas canular ? Au début du mois de septembre 2010, pendant le festival de Venise où le film était projeté pour la première fois, la question pouvait encore éventuellement se poser. De deux choses l’une : soit Joaquin Phoenix était réellement dingue et I’m Still Here en constituait la preuve clinique, soit il était sain d’esprit et le film de Casey Affleck – son beau-frère – était un objet pop inclassable qui relevait presque de la geste warholienne dans son côté provocant et gratuit. L’acteur et le réalisateur ont depuis confirmé le canular et sont surtout passés pour... des cons. Quand on se dit que Joaquin Phoenix, l’un des meilleurs acteurs de sa génération, a interrompu sa carrière pendant deux ans pour tourner cette version pas drôle de Borat, on rit encore plus jaune.
Toutes les critiques de I'm Still Here
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En se donnant corps et âme à la déglingue, l’acteur démontre la brutalité eugéniste de Hollywood.
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Formidable documenteur d’une star déchue massacrée par le showbiz et les médias. Une habile manipulation qui n’est pas sans évoquer les performances du regretté Andy Kaufman.
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La force du film est qu'il est bien difficile de faire la part du vrai et du faux. Casey Affleck te Joaquin Phoenix, brillants manipulateurs, jouent de cette confusion avec un malin plaisir.
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On ne sait jamais s’il faut rire ou pleurer, mais le trouble ressenti est savoureux. Et si le canular n’avait pas été éventé, il aurait été encore meilleur.
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28 octobre 2008 : Joaquin Phoenix annonce au détour d’une interview sa décision de mettre un terme à sa carrière d’acteur pour se lancer dans le hip-hop. Dès les premières prestations scéniques lamentables du rappeur débutant, le canular, fomenté avec son beau-frère Casey Affleck, fut démasqué : il s’avérait être le prétexte de ce faux documentaire pathétique, aussi déplaisant que vain. Le pseudo-suicide artistique avait de la gueule ; le film, qui se rêve en jeu de massacre de Hollywood et en critique masochiste de la condition d’acteur, donne juste l’impression de voir un comédien génial se persuader l’être davantage en se tirant des balles dans le pied. Mais des balles à blanc.
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Ce vrai-faux documentaire - trop long, toutefois - amuse, intéresse, surprend. On ne sait jamais sur quel pied danser. À quel moment a-t-on affaire à la réalité? Où commence la fiction? Et si ces deux-là se jouaient de nous? La plaisanterie, en tout cas, dure depuis des années. S'il s'agit d'un canular, Phoenix n'a pas peur de montrer qu'il chante comme une patate, qu'il est odieux et scatologique. La fin prouve également qu'il est un bon fils. Tout n'est pas perdu.
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Si le film en tant qu’objet déroute, il aurait gagné à s’appeler I’m not there. Le vrai Joaquin Phoenix, lui, court toujours.
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Un portrait risible et vulgaire de la célébrité, de l'acteur prisonnier de son image. I'M Still Here singe Hollywood, le voyeurisme people et, plus inattendu, la contre-culture avec son cortège de clichés.
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Même imparfait, "i'm Still Here" se révèle une curiosité, un objet cinématographique insolite et amusant. Joaquin Phoenix ne fera peu être jamais carrière dans la musique, mais il prouve ici qu''il est un virtuose du pipeau
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Plus barbante que révélatrice ou drôle, cette charge contre le show-business montre la descente aux enfers d’un monstre de mégalomanie et de paranoïa, un type atroce qui fume joint sur joint, menace de déféquer sur le visage de son assistant et commande des prostituées sur le Net…
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Prétendant sans doute dire quelque chose de la vacuité du star-system, le faux documentaire de Casey Affleck sur son ami Joaquin Phoenix ne dépasse jamais son rang de petite supercherie, aussi complaisante que racoleuse.