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Géorgie, début des années 90. Deux adolescentes subissent d’innombrables violences physiques et psychologiques. En narrant le parcours de leurs héroïnes sur un rythme monocorde, les cinéastes rendent étrangement froide cette lutte contre la domination masculine et le déterminisme familial. Le salut vient alors des quelques séquences de fête qui proposent une atmosphère plus vibrante et font apprécier à sa juste valeur la photographie d’Oleg Mutu
Toutes les critiques de Eka & Natia, chronique d'une jeunesse géorgienne
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un premier long métrage fort et juste, portée par deux interprètes impressionnantes de vérité.
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Au service de cette parabole pour une Géorgie toujours en chantier, une image somptueuse, signée Oleg Mutu, et surtout deux merveilles de d’actrices débutantes recrutées à Tbilissi : Lika Babluani (Eta) et Mariam Bokeria (Natia). Leur grâce est d’être belles et rebelles, comme si de rien n’était.
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Scènes intimes, course-poursuite dans la ville en ruine ou fêtes familiales filmées pour la plupart en plans-séquences, la caméra ne lâche pas les personnages d’un millimètre. Leur révolte et leur abattement remplissent l’écran.
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Réalisé par Nana Ekvtimishvili et Simon Gross, Eka et Natia, chronique d'une jeunesse géorgienne emmène son spectateur dans les périples d'une génération complexe mais attachante.
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Malgré un traitement un peu sage, le film émeut.
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Dans une Géorgie malade, le destin d'Eka et Natia va se dévoiler, au fil d'une mise en scène judicieuse -à défaut d'être étonnante- qui révèle le talent des deux actrices.
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Ce film à l’écriture très autobiographique nous plonge dans le quotidien de jeunes filles en fleur à l’éclosion prochaine –le titre anglais «In Bloom» est d’ailleurs mieux approprié. Si le scénario est très scolaire et donc assez prévisible, le charme des deux interprètes et la qualité de la mise en scène –on retrouve Oleg Mutu, le chef opérateur de Cristian Mungiu à la photographie-, emportent vite l’adhésion, d’autant que l’on ne souvient pas avoir vu un film georgien aussi baigné de lumière.
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Dans un contexte qu'on connaît peut, ce film montre des personnages attachants, interprétés par de remarquables acteurs amateurs.
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Il serait dommage de passer à côté de ce premier long métrage géorgien, inabouti mais prometteur.
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Cette chronique fourmille de détails vrais, apportés par la scénariste Nana Ekvtimishvili (coréalisatrice avec Simon Gros), qui s'inspire de ses propres souvenirs. Mais la minutie de l'observation finit par limiter le registre du film : juste, sensible, et pourtant un peu trop appliqué pour donner au destin des deux héroïnes une véritable ampleur.