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Tout ici marche par trois. Il y a la mère, qui tente de retrouver l’amour dans les bras d’un sosie amélioré de son ex-mari ; le père, bloc de fausse jovialité rongé par le désir d’influer
sur la vie des siens ; et la fille, adolescente sarcastique et hautaine à la sexualité compulsive. Par trois aussi vont l’ennui, la neurasthénie et le désoeuvrement de ces personnages guère attachants, héros d'un film cafardeux qu'un chouette habillage musical et quelques touches d’humour à froid permettent d’échapper in extremis à la spirale dépressive
Toutes les critiques de 3, Chronique d'une Famille Singulière
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un dentiste fan de foot et de plantes vertes tente de se rapprocher de son ex-femme et de sa fille, dix ans après les avoir abandonnées. Une comédie aussi grinçante qu'attachante, où l'humour, volontiers absurde, naît de situations incongrues et parfois tragiques. Par le réalisateur de "Whisky".
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Les insatisfactions propres à l’âge de chacun et la désinvolture mélancolique de tous se croisent et se conjuguent dans cette chronique plaisante de la solitude au milieu des autres dont le fuselage comique se révèle parfois si fragile, si délicat, que 3, chronique d’une famille singulière manque alors de sombrer dans une sinistrose un peu tiède. Il s’en sauve souvent par le seul grincement d’un gag et ne fait ainsi qu’effleurer avec tendresse ce cafard déguisé en grimace qui baignait les comédies naguère réalisées à deux.
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Le film de Pablo Stoll Ward parle avant tout de solitude et montre que c’est au sein de la famille qu’on peut le plus l’éprouver. Illustrer la solitude au cinéma est peut-être l’une des choses les plus difficile à faire, le réalisateur uruguayen s’en sort honorablement, avec quelques moments de mélancolies propres apparemment à tous les âges de la vie.
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Une chronique familiale allègre qui flirte avec le désespoir.
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Au fond, c’est à un doux éloge de l’altérité que pousse cette jolie comédie uruguayenne.
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Les manières un rien scolaires et la surcomposition à l’œuvre dans la Sirga, ses jeux de surcadrages à la netteté mouvante, son moiré virtuose et son ambition parabolique balourde, tout semble passé au tamis d’une douceur écarquillée. Mais du creux de ses plans ethno-chics trop léchés déborde aussi une vibration beaucoup plus infime et élémentaire, qui résiste au trop-plein allégorique du récit avec la vigueur discrète d’un geste documentaire.
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Pablo Stoll Ward revient avec une comédie drôle-amère sur la famille. Il filme les efforts pathétiques d’un homme englué dans un nouveau et deuxième foyer pour reconquérir ex-femme et fille, abandonnées dix ans auparavant, s’attarde sur les deux figures féminines, guère plus attractives – l’ex, courant après un mirage, la fille, odieuse et un brin nymphomane –, et nous sauve de sa vision ultra-dépressive de la cellule familiale grâce à une super BO signée Reverb Del Muro Eiras et un humour froid propre à chasser le blues, pourtant qu’instille son film.
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Pablo Stoll Ward cerne bien les enjeux de ce père déchu: le risque de disparaître totalement des écrans, d'échoir dans les limbes. Quitte à matérialiser cette déchéance imminente par des symboles, pas toujours subtils (trois ampoules allumées ou éteintes représentent cette famille ou lorsque Rodolfo se fait trop vieux pour jouer au foot). Demeure, en revanche, cette tonalité douce-amère qui enveloppe ce récit, finalement si proche de nous.
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Hélas pour eux comme pour le spectateur, cette fantaisie de dernière minute n'est qu'une rêverie vite évacuée, pirouette finale d'un dispositif bien trop bouclé pour être sensible à l'ennui minuscule.