Lone Ranger
Disney
Lone Ranger Première
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En 2013, l'acteur était très fier d'incarner l'Indien Tonto au cinéma.

En juillet 2013, le film Lone Ranger de Gore Verbinski, qui mettait Johnny Depp dans la peau d'un indien, sortait au cinéma. A la même époque, l'acteur faisait la couverture du magazine Première et se livrait longuement à propos du film.

Dans Lone Ranger, Naissance d'un héros, l'acteur Johnny Depp est Tonto, un indien taciturne et cynique - désormais devenu un homme âgé - il raconte à un jeune garçon les aventures extraordinaires de son partenaire, Lone Ranger. De son vrai nom John Reid, le justicier masqué se lance, après avoir miraculeusement survécu à une embuscade tendue par le criminel Butch Cavendish, à la poursuite de ses assaillants avec Tonto. Le duo remonte la piste jusqu'au hors-la-loi, et dévoile également un complot beaucoup plus grave impliquant des responsables des chemins de fer. En parallèle, Lone Ranger s'applique aussi à protéger la veuve de son frère, Rebecca, et son neveu, qui sont la cible de ces bandits sans scrupules...Un film qui avait largement séduit Première : " (...) Le film nous promène de la Californie au Nouveau Mexique dans quelques-uns des plus beaux sites naturels de la région, comme en hommage aux plus grands westerns classiques, et donne toute latitude aux acteurs pour assurer le reste du spectacle (...)"

Lone Ranger : l'hommage punk de Johnny Depp et Gore Verbinski aux grands westerns [critique]

D'ailleurs, en juillet 2013, lors de la sortie du film, Première avait rencontré l'acteur du film, Johnny Depp, pour une longue interview sur son personnage. Un personnage marqué par la fantaisie de l'acteur, qui a lui-même créé son costume, avant même que le projet Lone Ranger ne soit lancé : "J’avais déniché une peinture représentant un guerrier indien avec des rayures sur le visage. J’ai demandé à mon maquilleur – Joel Harlow, un magicien – de me créer un look similaire et au photographe Peter Mountain de prendre quelques clichés. Quand il m’a montré le résultat, j’ai su qu’on venait de trouver Tonto. J’ai immédiatement appelé Jerry pour lui proposer de nous voir à mon retour. Lorsqu’on s’est finalement croisés, je lui ai tendu cinq ou six des photos qu’on avait prises. Il les a regardées et m’a dit : « Il est génial ce type. C’est qui ? – Mais c’est moi ! » Il a halluciné (...)Les réactions ont été unanimement enthousiastes car j’imagine qu’ils voyaient tous un lien évident entre ce personnage et Jack Sparrow. D’un seul coup, tout le monde était très excité par ce projet, moi le premier." Mais Johnny Depp a payé son idée par la suite, car "il fallait deux heures par jour" de maquillage. "Parfois, je décidais de rentrer chez moi en l’état pour gagner du temps le lendemain matin. (Rire.) Ce n’était pas très agréable et j’avais un peu l’air d’un fou, mais ça valait le coup.", plaisante t-il.

L'acteur ne le regrette absolument pas, tant il était investi par ce rôle. D'autant, qu'il ne manque pas de le rappeler, lui-même a du sang indien "Très peu si ça se trouve – qui sait ? –, même si mon arrière-grand-mère maternelle avait vraiment le look, avec les tresses et tout le reste". "Quand je voyais tous ces westerns où les Indiens étaient systématiquement dépeints comme des sauvages, comme les méchants de l’histoire, ça me dérangeait énormément, ajoute t-il. Vers 5-6 ans, lorsqu’on jouait aux cow-boys et aux Indiens avec mes copains, je voulais toujours faire l’Indien. Et aujourd’hui, toutes ces années plus tard, me voilà en train d’interpréter Tonto. Je trouve ça génial. Vis-à-vis de ce peuple maltraité depuis le jour où Christophe Colomb a posé le pied sur ce continent, je me devais de l’incarner avec intégrité et dignité, sans occulter ce sens de l’humour qu’il peut avoir à l’égard des Blancs et de leurs coutumes absurdes. Lone Ranger m’offrait l’opportunité de rétablir un peu l’équilibre, de corriger la façon odieuse dont les Indiens ont été représentés au cinéma pendant des décennies."

Un investissement qui n'a pas évité les accidents. Car, un tournage est toujours risqué, surtout avec des chevaux, même quand on est habitué : "Un jour où on avait pas mal chauffé les chevaux. On avait enchaîné une bonne quantité de plans mais tout se passait bien. Puis le parcours a été modifié afin qu’on passe plus près de la caméra. Comme je le disais, les chevaux étaient à bloc, ils avaient envie de galoper et le mien a soudain décidé de se lancer dans le saut d’obstacles. Le plus étrange, c’est que je n’ai pas du tout vécu la chute comme je l’aurais imaginé. Alors que je me serais plutôt attendu à être tétanisé par la peur ou à me prendre une grosse montée d’adrénaline, la scène m’a semblé se passer au ralenti. J’ai vu les pattes très musculeuses de l’animal bouger à une vitesse alarmante pendant que je m’accrochais à sa crinière comme un idiot pour tenter de me rétablir. Mais il arrive un moment où il faut savoir prendre une décision : est-ce que je me laisse tomber comme un grand ou est-ce que j’attends de finir la gueule écrabouillée par un coup de sabot ? J’ai opté pour la première solution."
Propos recueilli par Robert Dean.

Gore Verbinski : "J’ai passé dix-huit mois géniaux à écrire Lone Ranger"