Le 22 février 2011, France 2 captera Un fil à la patte en direct de la Comédie Française. La comédie de Georges Feydeau, qui fait salle comble depuis la première en décembre 2010, fera rire à toute vitesse les amateurs de vaudeville. Le directeur de l’unité culture et spectacles vivants de France 2 Nicolas Auboyneau nous a accordé un entretien.
Le 22 février 2011, France 2 captera Un fil à la patte en direct de la Comédie Française. La comédie de Georges Feydeau, qui fait salle comble depuis la première en décembre 2010, fera rire à toute vitesse les amateurs de vaudeville. Le directeur de l’unité culture et spectacles vivants de France 2 Nicolas Auboyneau nous a accordé un entretien.La salle Richelieu de la Comédie Française ne désemplit pas depuis la première d’Un fil à la patte, le 4 décembre 2010. Ce vaudeville signé Georges Feydeau mettra à rude épreuve les zygomatiques des spectateurs pendant toute la durée de son exploitation, ce jusqu’au 6 juin 2011.Le succès est tel que la comédie en trois actes datant de 1894, qui met en scène une maîtresse de caractère et un mari avant le mariage de celui-ci, s’offre une captation, le 22 février en direct sur France 2. Le metteur en scène Jérôme Deschamps et le réalisateur Dominique Thiel useront de complicité pour restituer au mieux le rythme effréné du théâtre de Feydeau.Nicolas Auboyneau, directeur de l’unité musique, spectacle et culture de France 2, nous a entretenus.pagebreakLa diffusion d’Un fil à la patte à la télévision rencontrera-t-elle le succès ?Oui, vu le succès actuel de la pièce à la Comédie Française, qui affiche complet. C’est le plus gros succès depuis trente ans. Mais on ne cherche pas à être numéro un. On cherche à remplir notre cabas de personnes aimant le théâtre. On vise une cible plutôt familiale. On montre du théâtre bien fait et qui donne du plaisir. Notre mission, c’est de choisir de bonnes pièces et ne pas leur faire perdre de leur qualité à la télévision. On diffuse également des pièces plus exigeantes en deuxième partie de soirée. Néanmoins, il ne s’agit pas de forcer mais d’exciter la curiosité, donner envie aux gens d’entrer dans une salle de théâtre.Le théâtre de Feydeau parle-t-il aux foules ?C’est un programme de qualité, dont la mise en scène parle à tout le monde. Ca fonctionne immédiatement sur le public. Il faut espérer que la captation audiovisuelle parviendra à retranscrire la fraîcheur de la performance scénique.La captation ne risque-t-elle pas de prendre le pas sur l’exploitation ?La diffusion à la télévision d’une pièce en cours d’exploitation n’a pas d’incidence négative sur la fréquentation. Pour exemple, Les fausses confidences de Marivaux avec Pierre Arditi, diffusée l’année dernière (le 30 mars 2010 ndlr) ; la salle était pleine à craquer après la diffusion.pagebreakComment s’organise le partenariat entre la Comédie Française et France Télévisions ?Il existe depuis des années une convention entre la Comédie Française, qui représente la scène nationale par excellence, et France Télévisions, qui représente le service publique. Depuis que France 2 a remis le théâtre à l’honneur en première partie de soirée, nous diffusons au moins un spectacle par an à la télévision. Nous procédons ensemble, la Comédie Française et France Télévisions, à un choix théorique, puis je vais la voir la pièce et enfin nous prenons une décision.Comment se passe la captation ?Il y a un gros travail technique en amont. Feydeau par exemple, ça va très vite ; il faut suivre. On voit le spectacle plusieurs fois, puis on procède à un découpage. On sait comme ça à l’avance ce que chaque caméra doit filmer. On fait deux représentations filmées, qui nous permettent d’affiner, puis on passe au direct. C’est comme si on réalisait le montage avant le tournage. Il y a des centaines de plans pendant la réalisation. C’est presque un story-board, qu’il ne faut pas voir à l’écran. C’est un équilibre fragile. La complicité entre le metteur en scène et le réalisateur fait que ça marche. Le réalisateur doit mettre son talent au service de la création d’un autre. Il choisit de zoomer sur telle ou telle réplique, comme le spectateur dans la salle regarde tel ou tel personnage. Nous choisissons en amont, en choisissant le réalisateur ; par ce choix, on sait où l’on va. Même s’il s’agit d’un choix arrêté, la captation doit être une fenêtre ouverte sur le spectacle.pagebreakUn fil à la patte s’offre une diffusion à la télévision, mardi 22 février à 20h35 sur France 2, en direct de la Comédie Française salle Richelieu.Augustin Charpentier
Commentaires