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Bijou d'écriture, « His Last Vow » l'épisode 3 a conclu avec brio la saison 3 de la série Sherlock, dimanche soir, sur BBC One. Review (avec le moins de spoilers possible).

« His Last Vow » l'épisode 3 de la saison 3 de la série Sherlock était diffusé, hier Review (attention spoilers) Depuis le mariage de John et Mary, Sherlock se fait discret. En retrait, il attend le moment opportun pour passer à l'action. Un homme a attiré son attention : Charles Augustus Magnussen. Magnat des médias, il joue surtout les maîtres-chanteurs en collectant suffisamment d'informations sur les gens pour exercer des pressions. Il est quasi-intouchable, mais l'une de ses victimes a quand même tenté l'impossible : le faire tomber grâce au seul homme capable d'une telle chose : Sherlock... On ne peut dévoiler grand-chose de l'intrigue sans risquer de nuire à la mécanique magnifiquement exécutée et entretenue par Steven Moffat. Auteur du scénario de ce nouvel épisode, il a particulièrement soigné la dernière pièce du puzzle et la sortie de son héros qui ne reviendra pas sur le petit écran avant un petit bout de temps. Point de départ de « His Last Vow », le nouvel ennemi du détective est révélé au grand jour : un virtuose de l'extorsion, machine obsessionnelle qui se repaît des petits secrets de ses victimes. Pour incarner ce Magnussen, Moffat et Gatiss ont choisi Lars Mikkelsen, frère de Mads et acteur bien connu des fans des séries nordiquesBorgenetThe Killing. Le résultat est stupéfiant : d'une froideur marmoréenne, reptilien et calculateur, la nouvelle Némésis de Sherlock n'a rien à envier à Moriarty (Andrew Scott). Et ce n'est que le début. Aventure crépusculaire, « His Last Vow » ira de surprise en  surprise. Rien ne pèse trop longtemps dans le déroulé du récit. Dans une succession de ruptures scénaristiques, les attentes sont dynamitées. A la manière d'un prestidigitateur, le scénariste défie la gravité, se moque des conventions et détourne avec brio le texte de Conan Doyle (l'épisode est tiré de la nouvelle « Charles Auguste Milverton »qui a inspiré le personnage de Magnussen), après s'en être approché au plus près. Surtout, preuve ultime du savoir-faire de ses créateurs qui seront parvenus à prendre de nouvelles directions cette saison, c'est à la lumière de ce final que les épisodes précédents prennent tout leur sens. Et particulièrement « The Sign of Three » qui, imposant une rythmique différente et une peinture attentive des personnages, aura semé le doute. Le sous-texte apparaît cette fois au grand jour, et quel tableau ! Un exemple de causalité qui tient d'un vrai travail d'orfèvre. En France, la série Sherlock est diffusée sur France 4.