FX / Capture d'écran Ina.fr

Antonio D'Amico n'est pas d'accord avec l'histoire racontée par la série.

Incarné par Ricky Martin à l'écran, dans la saison 2 d'American Crime Story, le vrai Antonio D'Amico n'apprécie guère The Assassination of Gianni Versace. Selon lui, l'histoire racontée comporte de multiples inexactitudes qui l'agacent fortement :

"D'importantes parties ne reflètent pas la réalité des événements qui ont eu lieu" explique l'Italien de 59 ans, au magazine américaine People. "J'ai le sentiment - comme ceux qui me connaissent bien - que mon personnage à l'écran est une fausse représentation de moi-même et une fausse représentation de ce à quoi ressemblait notre relation."

American Crime Story : les acteurs de Versace ressemblent-ils aux véritables protagonistes ?

Par exemple, D'Amico pointe du doigt une scène de l'épisode 1, dans laquelle le tueur de Versace, Andrew Cunanan, vient à sa rencontre dans l'Opéra de San Francisco, juste après l'avoir croisé dans un club. Selon D'Amico, il s'agit là d'un pur fantasme, "parce que j'étais avec Gianni et avec d'autres personnes du conseil de l'Opéra de San Francisco, pendant tout le temps où il était là-bas. Et ensuite nous sommes retournés à notre hôtel ensemble. Je m'en souviens clairement parce que c'était un événement. Cette rencontre supposée n'a donc jamais eu lieu. Au moins pas ce jour-là et dans ce cadre. Et puis Gianni ne buvait pas d'alcool - tout le monde le savait - alors même cette scène du champagne avec Cunanan est grotesque et forcément fictive".

Par ailleurs, pour l'ex-compagnon du designer, American Crime Story se trompe aussi sur sa manière de dépeindre la relation qu'il a entretenu pendant plus de 15 ans avec Versace : "Ni Gianni ni moi ne cherchions à nous marier ou à avoir des enfants (comme cela est évoqué dans l'épisode 2). Tout ce que nous voulions, c'était vivre notre relation en liberté, comme nous l'avons fait. Nous étions plus qu'heureux d'avoir des nièces et des neveux et nous ne cherchions pas à avoir nos enfants à nous."

Qu'Antonio D'Amico se rassure, on ne prend pas American Crime Story pour un documentaire historique, mais bien pour ce qu'elle est : la vision de Ryan Murphy concernant The Assassination of Gianni Versace.