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Un western zombie avec un as de la gâchette et le camion blindé le plus cool de la Terre : c'est un excellent point de départ pour un spin-off totalement refait à neuf, dans cette saison 4.

Fear the Walking Dead était vraiment mal barré. AMC le savait et n'avait plus que deux options devant elle : soit la chaîne américaine laissait lentement s'éteindre le spin-off, soit elle décidait d'appuyer sur le bouton "reset". Une solution de dernier recours. Un tir "Ave Maria" à la dernière seconde, pour ne pas perdre le match. Une tentative désespérée qui a... marché !

Parce que oui, le premier épisode de la saison 4 est une très, très bonne surprise. Une reconfiguration totale des événements, pour tenter de faire revenir les masses de téléspectateurs perdues en route (10 millions de curieux étaient devant Fear, au début de la saison 1 et seulement 2 millions étaient encore là, à la fin de la saison 3). On efface tout (ou presque) et on recommence, avec de nouvelles têtes, avec Morgan en fil conducteur, et avec une histoire totalement rafraîchie.

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Dès les premières minutes, on comprend que Fear the Walking Dead a choisi la bonne solution. Dès que Garret Dillahunt dégaine son Colt, après un monologue aussi drôle qu'émouvant, on se dit que la série a certainement pris la bonne direction. L'ancien cowboy de Deadwood incarne John Dorie, un as de la gâchette, qui voyage en solitaire, mais qui ne fuit pas le contact humain. Loin de là. Après 45 minutes de présentations, il est déjà notre personnage préféré de toute la série (et peut-être même de la franchise !). Ce flingue, ce look, ce style, ce ton, cette backstory... 

Il n'y a que le camion blindé d'Althea pour lui faire concurrence. Le véhicule du S.W.A.T. customisé par la jeune femme est l'autre bonne pioche de ce "season premiere". Au volant, Maggie Grace incarne une charmante journaliste badass, qui parcourt le pays, pour recueillir les histoires des gens, des survivants. Pour faire un documentaire pour l'Histoire (c'est tellement simple et évident qu'on se demande pourquoi personne n'y avait pensé). Une vraie bonne trouvaille scénaristique, comme Fear en regorge au début de cette saison 4.

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La plus appréciable d'entre elles, c'est que le spin-off a semble-t-il enfin trouvé sa voie. Son ton. Après avoir passé quatre saisons à tergiversé de la Californie au Mexique, sur un bateau, dans un ranch ou dans un barrage, elle semble avoir renoncé à sa narration désordonnée et décousue. La série a trouvé un début d'identité, à travers le personnage de Dorie : Fear sera un "Western zombie". L'apocalypse a ramené le Texas quelques décennies en arrières. Et on y retrouve désormais cette ambiance aride, ces décors poussiéreux, ces duels au soleil et bien sûr des cow-boys pour plomber les zombies. Un style très excitant, qui, on l'espère sincèrement, continuera de guider les auteurs de Fear the Walking Dead.

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C'est pour ça qu'on en viendrait presque à regretter l'arrivée intempestive de la famille Clarke, dans les dernières secondes. Nick, Alicia, Strand et Luciana auront-ils évolué dans la même direction que la série ? On a comme un doute, d'autant que cette saison 4 a tout l'air d'être une suite directe de la saison 8 de The Walking Dead (et non pas de la saison 3 de Fear). La preuve, pour la première fois de son histoire, le spin-off a été diffusé le même soir que la série mère (aux USA). Morgan y tiendra clairement une place majeure. Alors dans tout ça, comment se situeront Madison Clarke et ses enfants ? Ne vont-ils pas encore tout faire foirer ? Après avoir visionné un seul épisode, on ne peut que croiser les doigts et attendre...

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