Matthew McConaughey
ABACA

"J'ai toujours fait des zigs quand Hollywood voulait que je fasse des zags,” confie-t-il dans un entretien avec Glen Powell.

Après des débuts chez Richard Linklater (Génération rebelle, Le Gang des Newton), Joel Schumacher (Le Droit de tuer ?), Robert Zemeckis (Contact) ou encore Steven Spielberg (Amistad), Matthew McConaughey est vite devenu le brun séduisant incontournable des rom-coms y2k, un peu à la manière de Hugh Grant avant lui, et de l’autre côté de l’Atlantique.

Dans Un Mariage trop parfait, Comment se faire larguer en dix leçons, Playboy à saisir, L’Amour de l’or, et Hanté par ses ex, il partage l’affiche avec les hits girl ou les jeunes premières les plus populaires de l’époque, de Jennifer Lopez à Jennifer Garner en passant par Kate Hudson et Sarah Jessica Parker.

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Intermedia Films/Tapestry Films/I.M.F./Dee Gee Entertainment/UIP/Metropolitan FilmExport

Que le média américain Interview Magazine ait décidé d’organiser un face à face entre Matthew McConaughey et Glen Powell, n’est ainsi pas une coïncidence. Texan lui aussi et également passé par la case Linklater, il n'a pas non plus échappé à l’eau de rose, notamment avec l’énormissime Tout sauf toi, qui a fait l’effet d’un raz-de-marée en début d’année en devenant la première rom-com à dépasser le cap des 200 millions de dollars. Un genre dont Glen Powell est devenu un fervent défenseur.

Pourtant, si Glen Powell a connu un regain de popularité grâce au film dont il partage l’affiche avec Sydney Sweeney, l’expérience de Matthew McConaughey n’a pas pas été la même, lui qui explique que ce genre, dans lequel les studios l’ont enfermé à une époque, a presque été un frein à sa carrière.

"J'ai toujours fait des zigs quand Hollywood voulait que je fasse des zags, confie-il à son confrère. Pendant mes années comédies romantiques, je n’avais pas toute la disponibilité du monde et ces films m’ont apporté beaucoup de succès. Mais je voulais essayer d'autres choses. Bien sûr, on ne m’offrait pas autre chose, alors j'ai dû quitter Hollywood pendant deux ans.”

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Un hiatus que le comédien n’a pas pris à la légère, le risque étant de devenir l’une de ces “histoires de fantômes” comme les nomme Glen Powell, de ceux qui ont claqué la porte d’Hollywood sans jamais pouvoir y remettre les pieds.

“J'ai eu de longues discussions avec ma femme sur la nécessité de trouver une nouvelle vocation, dévoile McConaughey. je lui disais : ‘Je pense que je vais devenir prof de lycée’. Je pense que je vais étudier pour devenir chef d'orchestre. Je pense que je vais devenir guide animalier.’ A un moment, je me suis dit que j’étais sorti d’Hollywood, que j’avais dévié de ma voie ; la voie sur laquelle Hollywood m'a dit de rester. Je m’imaginais qu'Hollywood me disait : ‘Eh bien, va te faire foutre, mec. Tu aurais dû rester dans ta voie. A jamais’."

“C'était effrayant, ajoute-t-il. Les journées sont longues – le sentiment d'insignifiance. Mais j'ai décidé que c'était ce que je devais faire, alors je n'allais pas tirer sur le parachute et abandonner la mission. Mais ça me faisait peur, parce je ne savais pas si j'allais un jour sortir du désert.”

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UGC Distribution

Depuis, Matthew McConaughey est devenu l'un des acteurs incontournables du même système hollywoodien dont il avait peur qu’il lui tourne le dos. Son retour, il l’a fait avec le début des années 2010, qui ont vu les sorties de Magic Mike, Mud, Le Loup de Wall Street, Dallas Buyers Club (qui lui a valu le Golden Globes et l'Oscar du Meilleur acteur en 2014) et Interstellar. Il a aussi fait un passage marquant sur le petit écran, dans la très acclamée première saison de True Detective.

En quinze ans, l’acteur a ainsi multiplié les projets et ne compte pas s’arrêter là. Il sera ainsi prochainement à l’affiche de trois films : Dallas Sting de Kari Skogland, The Rivals of Amziah de Andrew Patterson, et The Lost Bus de Paul Greengrass. Il pourrait aussi tenir le rôle principal d'un spin-off de Yellowstone, intitulé 2024.

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