Présenté hors compétition hier à la Berlinale, Bel Ami suscite des premières critiques virulentes. Robert Pattinson se serait-il cassé les dents sur ce projet risqué ?Avec un tournage achevé depuis avril 2010, l’adaptation du Bel Ami de Maupassant par Declan Donnellan et Nick Ormerod, deux pointures du théâtre anglais effectuant leurs débuts derrière la caméra, commençait à se faire sérieusement désirer. Officiellement, on nous disait que sa sortie était sans cesse repoussée pour permettre à son acteur principal, Robert Pattinson, de faire un peu de place dans son agenda chargé afin d’en assurer la promo à travers le monde. Officieusement, on se demandait si l’affaire ne commençait pas à sentir le roussi, et les premières réactions qui ont accompagné la présentation du film au festival de Berlin semblent valider les craintes.Sur le papier, l’idée de confier à Pattinson le rôle de Georges Duroy, parasite mondain qui gravit l’échelle sociale en s’invitant dans le lit de femmes fortunées, avait de quoi séduire. Au delà de l’opportunisme évident de la production, R-Pattz et ce séducteur sulfureux semblaient faits l’un pour l’autre, Bel Ami ressemblant au tremplin idéal pour l’affranchir en douceur de la saga Twilight. Mais, à en croire les critiques, le grand saut devra attendre… Stephanie Zacharek, de Movieline, explique que l’acteur « dépense tellement d’énergie pour être subtil qu’il finit à l’opposé… Sans pour autant aller jusqu’au bout et livrer une performance complètement over the top. » Dans les colonnes du Hollywood Reporter, David Rooney ne se montre pas plus tendre : « Lorsque Georges révèle son vrai fond, une de ses conquêtes, Madeleine (Uma Thurman), lui dit qu’elle n’avait “pas réalisé la profondeur de [sa] vacuité” (…) La déclaration est adressée au vénal personnage principal, mais s’applique aussi bien à la prestation dénuée de charisme du comédien, littéralement absent. » David Gritten, d’Indiewire, souligne de son côté que Pattinson « apparaît mal à l’aise dans un film d’époque. Pas qu’il soit mauvais, mais on dirait un jeune homme d’aujourd’hui perdu dans un contexte historique. Son attitude est beaucoup trop décontractée et informelle pour les cercles dans lesquels le héros évolue. » Sur le site Screen Daily, Mark Adams épargne quant à lui l’acteur pour tacler les deux réalisateurs : « Pattinson possède indéniablement le charme inné requis pour incarner Duroy, mais Donnellan et Ormerod n’ont bizarrement pas su l’utiliser, lui réservant un rôle simpliste et sous développé. » Pour leur donner tort (ou raison), il faudra patienter jusqu’au 27 juin, date de sortie de Bel Ami en France.
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Robert Pattinson ne se fait pas que des amis à Berlin
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