Victoria Alonso
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Plusieurs possibilités ont été évoquées ces dernières semaines par la presse américaine.

Le départ précipité de Victoria Alonso, l’une des productrices exécutives les plus importantes des studios Marvel, a fait grandement réagir la presse américaine au cours de ces dernières semaines.

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Au premier abord, la sortie de Victoria Alonso semblait avoir un rapport avec les critiques adressées aux derniers films de la maison Marvel, considérés pour certains comme des échecs au box-office, à l’image d’Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, jugé également très pauvre visuellement après qu’une grande partie du budget ait finalement été alloué à Black Panther : Wakanda Forever. Une autre hypothèse autour de son départ concerne son comportement supposé vis-à-vis de ses employés, comme l’avait rapporté Vulture, qui la considérait comme une boss “dont tout le monde avait peur”, et qui les obligeait à travailler en dehors du cadre légal.

Une autre théorie concernant son départ pourrait être liée à son implication dans le film Argentina, 1985 pour Prime Video, sur lequel elle est créditée en tant que productrice. Disney a rapidement confirmé cette idée, créditant le renvoi d’Alonso à une “brèche dans son contrat et à une violation directe des règles de la compagnie.

Argentina, 1985
Amazon Studios

La productrice était célèbre pour l’inclusivité qu’elle a apportée à l’univers Marvel, amenant le patron de Disney Bob Chapek à “prendre position” contre les états stigmatisant les communautés LGBTQ, à l’image de la Floride. The Hollywood Reporter révèle que son renvoi pourrait avoir un lien avec cette idée. L’avocate de Victoria Alonso avait dévoilé : “qu’une femme gay et latina a eu le courage de critiquer Disney, et a été réduite au silence. Elle a ensuite été virée quand elle a refusé de faire quelque chose qui lui semblait répréhensible.

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Cet acte “répréhensible” correspondrait à une censure voulue par Disney vis-à-vis d’Ant-Man et la Guêpe : Quantumania. Dans un court moment du film, une fenêtre en arrière-plan montre un drapeau LGBTQ. Afin de pouvoir vendre le film pour le marché du Koweït, pays avec des lois très restrictives envers la communauté, Disney aurait retirer cet élément. Le refus de Victoria Alonso aurait attisé la colère de Disney (elle était également chef des effets visuels et de la post-production), qui a conduit le groupe à utiliser une société externe pour faire les modifications. Des références à l’alcool, ainsi que les fesses du personnage M.O.D.O.K ont également été écartées du montage d’origine.

Ce n’est pas la première fois que le groupe Disney doit modifier certaines scènes de leurs films, après avoir notamment supprimé certains éléments autour de l’histoire d’un couple homosexuel dans Les Éternels ou dans Black Panther : Wakanda Forever. La règle de Disney concernant cet aspect dit : “Dans les pays où nous montrons nos films, nous cherchons à partager nos histoires dans leur forme d’origine. Si nous faisons des changements, ils seront le plus invisible possible. Nous ne changerons pas quelque chose qui impacterait le récit. Si tel est le cas, alors nous ne distribuerons pas le film à cet endroit.

Ni Victoria Alonso, ni Disney n’a pour le moment commenté cette enquête de The Hollywood Reporter.

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