"En temps normal, ces machins-là devraient rester derrière le rideau. Mais je lis tellement de choses confuses (même jusque dans la presse) à propos de la suite de Kaamelott que je vais tout de même écrire quelques lignes." Ainsi commence un long texte publié mardi par Alexandre Astier afin d’éclaircir la situation concernant la version cinéma très attendue de Kaamelott, sa série culte et décalée décrivant le règne semi-légendaire du Roi Arthur sur l’Ile de Bretagne. Astier avait en effet posté dimanche sur son compte Twitter le message suivant, plutôt inquiétant : "Pour Kaamelott, promis, vous saurez très vite si je peux faire la suite ou si je suis obligé de laisser tomber et… faire autre chose." Le long texte a depuis été effacé, mais à notre époque du copier-coller instantané, les internautes ont sauvegardé la diatribe d’Astier.En effet, pourquoi ne voit-on pas la suite de Kaamelott, dont la sixième saison s’est achevée en octobre 2009 ? "J'aime Kaamelott, j'ai la suite (et la fin) de l'histoire dans la poche, et je suis triste tous les jours que Dieu fait de ne pas être encore en mesure de la tourner", a écrit Astier. "Ça me peine, ça m'énerve et je trouve ça terrible d'avoir inventé un décor et d'être dans la position écœurante de m'y voir interdit d'accès." Le réalisateur / scénariste / acteur / compositeur admet ne pas pouvoir trop en dire sur le problème, certainement juridique, qui bloque les suites de Kaamelott dans le development hell. Il dédouane cependant la chaîne M6 de toute implication ("la chaîne est, plus que jamais, aux côtés de Kaamelott et de sa suite"). On sait qu’Astier a prévu un spin-off (Résistance) et une trilogie au cinéma, et a monté sa propre boîte de production : il serait donc en train de lutter pour récupérer les droits de sa série. "Je me bats et me battrai bec et ongles pour avoir le droit de faire Kaamelott dans des conditions qui me conviennent", affirme-t-il. "En attendant, la série BD [Kaamelott] continue, peut-être d'autres supports encore ; le seul blocage concernant l'audiovisuel", précise Astier. Le septième tome de la bande dessinée, Contre-attaque en Carmélide, vient de paraître.Cependant, Astier indique aussi que le futur de sa carrière n’est pas limité à Kaamelott, qui "n’est pas, loin s’en faut, la seule chose que j’aie à raconter". En effet, Astier a joué et monté le spectacle Que ma joie demeure sur Jean-Sébastien Bach en avril 2012 ; sorti en août de la même année David et Madame Hansen, son premier long-métrage avec Isabelle Adjani qui n’a rien à voir avec Kaamelott (et qui n’a pas convaincu le public). On l’attend aux commandes du prochain film d’animation Astérix, Le Domaine des dieux, prévu pour 2014. Il préparerait également un film sur la Bête du Gévaudan au 18ème siècle…Contacté par la rédaction de Première, Alexandre Astier n’a pas souhaité faire de commentaires pour l’instant. Mais ce message, effacé sans doute de façon préventive pour des raisons juridiques, cherchait probablement à rassurer les fans de Kaamelott. A suivre. Comme le dit si bien le roi Loth d’Orcanie (François Rollin) dans l’épisode L’Assemblée des rois, 2ème partie (Livre III), "Tempora mori, tempora mundis recorda. Voilà. Et bien ça, par exemple, ça veut absolument rien dire, mais l’effet reste le même."Voici le texte en entier : Déclaration d'Alexandre Astier au sujet des films Kaamelott publié par Fil_actu