On attend toujours que Disney communique sa décision…
A cinq semaines de la sortie de Black Panther : Wakanda Forever, on ne sait toujours pas si le blockbuster Marvel sortira en France. « La chronologie des médias nous contraint à évaluer nos sorties en salle film par film », lâchait Disney au Film Français mi-septembre, assurant que la décision n’avait pas encore été prise.
La compagnie expliquait attendre "avec impatience la nécessaire réouverture des négociations pour contribuer à établir une feuille de route lisible, afin de faire évoluer la chronologie des médias vers une approche plus en phase avec les attentes et pratiques des consommateurs". Et justement, une réunion se tenait ce mardi 4 octobre, sous l’égide du CNC, entre les différents acteurs du secteur.
La chronologie des médias, une exception culturelle à l’épreuve du feuComme le rapporte Le Film Français, l'ensemble de la profession était au rendez-vous vous faire un nouveau point sur la chronologie des médias. Mais aucune mesure concrète n’a pas été prise à ce stade, et la discussion se poursuivra fin novembre. Soit après la date de sortie théorique de Black Panther 2 ! La donne sera donc la même, et la balle est dans le camp de Disney qui va devoir déterminer si elle préfère diffuser sa super production en salle ou directement sur Disney +.
On notera d’ailleurs que ni Disney France ni Marvel France n’ont communiqué à ce jour sur la nouvelle bande-annonce de Black Panther : Wakanda Forever, mise en ligne ce lundi (y compris par Marvel Belgique…), à la veille de la fameuse réunion. Sans doute dans l’attente de pouvoir communiquer sur le mode de sortie du film. Que ce soit pour les exploitants ou les fans, le suspens est à son comble.
Mais, au-delà du cas très immédiat de Black Panther, l’enjeu est aussi de savoir ce que Disney va faire en 2023. A l'exception du film d'animation Strange World, tous les longs-métrage de la fin 2022 (Amsterdam, Le menu, Avatar : la voie de l'eau, Les Banshees d'Inisherin) sortiront bien au cinéma en France. Mais pour l'an prochain, la firme de Burbank affirmait en septembre ne pas encore avoir statué. Et l’issue des discussions sera donc décisive pour sa stratégie à moyen terme.
Lors de la réunion du 4 octobre, un des principaux sujets de préoccupation était la co-exploitation des films en les plateformes de SVOD et les chaînes gratuites. En effet, les premières ont cinq mois d’exploitation exclusive de leurs films, mais doivent ensuite les sortir de de leur catalogue pendant la fenêtre dédiée aux chaînes en clair (de 22 à 36 mois après la sortie en salles). Un accord assez illisible pour le public.
L’autre point d’achoppement est bien sur le délai après lequel une plateforme de SVOD peut proposer en streaming un film sorti en salle. Ce délai est de 17 mois pour Disney, et de 15 mois pour Netflix, en raison de son engagement supérieur dans la création française. Pour les acteurs du milieu, c’est intangible : si les deux géants américains veulent bénéficier d’une fenêtre de six mois comme Canal Plus il va falloir qu’ils investissement massivement en échange...
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