Astérix  : le secret de la potion magique
SND/Capture d'écran

Quatre ans après Le Domaine des dieux, Astier et Clichy confirment leur maîtrise de l’univers Astérix. Efficace.

M6 consacre sa soirée à Astérix, en proposant à 21h10 Astérix – Le Secret de la Potion magique, puis à 22h40 Astérix et les Vikings. Avis aux fans de l'univers d'Uderzo et Goscinny, le film d'animation de 2018 avait bien plu à Première, même si on avait préféré l'adaptation du Domaine des Dieux, sortie quatre ans plus tôt au cinéma.

Alexandre Astier : "L'âme d'Astérix, c'est quelque chose de fragile"

De l’aveu de tous (des critiques aux ayants droit), Astérix – Le Domaine des dieux était la meilleure adaptation des aventures du petit Gaulois – avec Mission Cléopâtre d’Alain Chabat. Fan devant l’éternel, pratiquement dépositaire de l’humour « goscinnien » à travers Kaamelott, Alexandre Astier avait réussi son coup en restant fidèle à l’univers tout en se l’appropriant et en l’ancrant dans la modernité : fini les vieux dessins animés à plat, place à une 3D dynamique respectant les rondeurs du trait d’Uderzo. Avec Le Secret de la potion magique, Astier et son complice Louis Clichy passent un nouveau cap puisqu’il s’agit cette fois de raconter une histoire originale qui évoque irrésistiblement une aventure d’Astérix. Le héros en est Panoramix qui, handicapé après une chute, part à la recherche d’un successeur capable de reproduire la potion magique. Ça vous évoque bien quelque chose ? Le Combat des chefs, par exemple, où Panoramix a perdu la tête et donc la recette du breuvage. Sulfurix, le druide malfaisant ici rival de Panoramix, fait quant à lui penser à Prolix (alias le Devin de l’album éponyme). Astier jongle avec l’univers les yeux fermés, se permettant même des crossovers avec Le Seigneur des anneaux (le druide blanc et le druide gris) ou avec Le Géant de fer (la spectaculaire bataille finale). Drôle, grisant par moments, cet épisode témoigne d’un savoir-faire éprouvé auquel il manque peut-être une étincelle de... magie.


Louis Clichy : L’ingrédient secret du dernier Asterix