Pathé Distribution

Et ce n’est pas Canto Due.

Hier soir lundi 28 janvier, à Paris, le Syndicat Français de la Critique de Cinéma remettait ses prix annuels et couronnait Mektoub, My Love : Canto Uno, sacré meilleur film français. Selon nos informateurs présents sur place (le journaliste Damien Leblanc en tête), le réalisateur Abdellatif Kechiche a profité de son discours de remerciements pour révéler le titre de la suite de son chef-d'oeuvre, sorti l’an dernier en salles : non pas Mektoub, My Love : Canto Due, comme on aurait pu le supposer, mais Mektoub my love : Intermezzo. Ce qui laisse imaginer qu’il pourrait y avoir un troisième film - un intermezzo, en musique, étant un interlude musical placé entre deux scènes ou deux actes plus imposants.

Notre critique de Mektoub, my love : canto uno

Depuis le début, le projet Mektoub ne cesse de toute façon de changer de forme. A l’origine, cette adaptation par Kechiche du roman de François Bégaudeau, La Blessure, la vraie, s’intitulait Mektoub is Mektoub, puis est devenue un diptyque dont les deux volets avaient pour titres Les Dés sont jetés et Prayer for Jack. "L’un traite d’une quête de lumière et l’autre de sa perte, Et un troisième volet n’est pas exclu", disait Kechiche début 2017 à Nice Matin. Si on ignore encore où et quand sera montré Intermezzo (au prochain Festival de Cannes ?), on suppose en tout cas qu’on est loin d’en avoir fini avec la saga Mektoub, opus magnum d’un Kechiche snobé par les César (le film n’a reçu qu’une seule nomination pour la prochaine cérémonie – meilleur espoir féminin pour Ophélie Bau) mais heureusement adulé par la critique.