"Je suis dans le business Avatar. Point. C'est tout." C'est par cette affirmation sentencieuse que James Cameron exprimait son implication totale et exclusive dans les suites de son carton planétaire en 3D. On s'étonnait pourtant de devoir patienter si longtemps avant de voir Avatar 2 en salles, jusqu'à ce que Sigourney Weaver révèle que le cinéaste comptait tourner les épisodes 2 et 3 en même temps. Quand on connaît le temps de gestation du premier (Cameron avait commencé à écrire un script en 1994), on comprend les délais.Dans un entretien au LA Times, James Cameron évoque la difficulté de la tâche, pas loin de l'accabler. Il est actuellement sur le point de s'enfermer dans sa "grotte d'écriture top secrète", et semble y aller à reculons : "C'est un travail d'écriture un tout petit peu décourageant, sachant qu'il y a deux scripts à écrire et qu'ils doivent être écrits en même temps" confie-t-il. "J'écris deux histoires distinctes mais qui partagent un arc narratif avec le premier film". Comme écueil à éviter, il cite Matrix Relaoded : "Je ne veux pas souffrir du problème Matrix 2, qui finit, genre, juste, parce que ça doit finir. Il doit y avoir une conclusion, mais également le sentiment que le voyage continue". Good luck James.Mais la difficulté d'écriture ne constitue que le premier et le moindre des défis à relever pour un film comme Avatar - et pour un perfectionniste comme James Cameron. Une fois les scénarios achevés, restera le petit détail de la réalisation : le premier volet représentait une prouesse technologique et résultait d'années de recherches et d'essais techniques. Le cinéaste raconte que lors du tournage, l'équipe dressait la liste des problèmes techniques qu'il faudrait surmonter pour une hypothétique suite. Et la liste n'a cessé de s'allonger. "Nous savions sur le coup que ça ne marchait pas vraiment, mais que nous règlerions ça pour la suite. Le premier film nous a pratiquement tués, et maintenant nous allons essayer de réaliser deux fois ça". Une bonne leçon contre la procrastination. Et pour le masochisme.Vanina Arrighi de Casanova
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