Choix n°1 : Ant-Man de Peyton Reed, avec Paul Rudd, Michael Douglas...Synopsis : Un petit escroc du nom de Scott Lang. Doté d’une capacité étonnante – celle de rétrécir à volonté tout en démultipliant sa force –, ce dernier doit embrasser la part de héros qui est en lui afin d’aider son mentor, le docteur Hank Pym, à protéger d’une nouvelle génération de redoutables menaces le secret du spectaculaire costume d’Ant-Man. Contre des obstacles en apparence insurmontables, Pym et Lang doivent mettre au point – et réussir – un audacieux cambriolage qui pourrait sauver le monde d’une issue fatale…L'avis de Première : Le film fait globalement l'erreur monumentale de se donner des allures d'histoire de super héros classique plutôt que de profiter de la liberté offerte par un tel personnage principal, en se coltinant en plus tous les passages obligés - dont même l'équipe semble se ficher éperdument. (...) Une fois ce background installé, on peut, enfin, se concentrer sur ce qu'aurait dû être Ant-Man dès le départ : une comédie autour d'un casse mené par des délinquants complètement idiots. Et là, on se marre vraiment. Paul Rudd est dans son élément, parfaitement à l'aise pour amuser la galerie, mais en réalité ce sont les 3 voYous qui l'assistent qui sont les vrais héros de cet étrange film. (...) Sans mauvais jeu de mot, Ant-Man est un petit film et c'est quand il s'affirme en tant que tel qu'il est pertinent. A l'inverse, dès qu'il essaie de jouer la carte du sérieux, c'est la cata. La mise en scène de la spécificité du personnage et de son pouvoir un peu casse-gueule est plutôt réussi : Ant-Man n'est pas ridicule, l'action tient la route, et les aventures en miniature sont suffisamment inventives pour ne pas rappeler Chéri j'ai rétréci les gosses - ce n'était pas gagné.Bande-annonce :  Choix n°2 : Love de Gaspar Noé avec Karl Glusman, Aomi Muyock...Synopsis : Un 1er janvier au matin, le téléphone sonne. Murphy, 25 ans, se réveille entouré de sa jeune femme et de son enfant de deux ans. Il écoute son répondeur. Sur le message, la mère d'Electra lui demande, très inquiète, s'il n'a pas eu de nouvelle de sa fille disparue depuis longtemps. Elle craint qu'il lui soit arrivé un accident grave.  Au cours d'une longue journée pluvieuse, Murphy va se retrouver seul dans son appartement à se remémorer sa plus grande histoire d'amour, deux ans avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs...L'avis de Première : Depuis des années, on entend toujours les mêmes cinéastes soupirer après leur fantasme ultime : filmer une histoire d’amour qui va jusqu’au lit, ne pas couper après le baiser mais baiser. L’amour qui se vit et qui surtout, se fait. Depuis le temps qu’on l’attendait, Gaspar Noé l’a fait. C’est la promesse du film : du sang (un peu), des larmes (pas mal) et du sperme (beaucoup). Par-dessus tout, au delà des provoc et autres blaguounettes (éjac faciale –en 3D donc -, Gaspar himself qui fait l’acteur à moumoute, le spectateur qui se fait pointer du doigt et s’entend dire « You’re a piece a shit » etc), au-delà de l’accumulation forcément un peu débandante de scènes de cul porno certes, mais très belles, très esthétisantes, qui déroulent sa mécanique des fluides, ce que montre Gaspar, c’est comment on ne se remet pas d’avoir perdu l’amour de sa vie. L'absence, la jalousie, le manque. Tout ça avec une structure en flash-back à la Irréversible. Seulement, comment réaliser un grand film sentimental porno ? Le sperme est-il soluble dans l’eau de rose ? Oui, même si ça peut faire des grumeaux.Bande-annonce :  Choix n°3 : La Femme au tableau de Simon Curtis avec Helen Mirren, Ryan Reynolds...Synopsis : Lorsqu’il fait la connaissance de Maria Altmann, un jeune avocat de Los Angeles est loin de se douter de ce qui l’attend… Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure qu’il appartenait à sa famille ! D’abord sceptique, le jeune avocat se laisse convaincre par cette attachante vieille dame tandis que celle-ci lui raconte sa jeunesse tourmentée, l’invasion nazie, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu’à sa fuite aux Etats-Unis. Mais l’Autriche n’entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime … Faute de recours, ils décident d’intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l’Histoire.L'avis de Première : L’histoire vraie de Maria Altmann et de son combat légal pour récupérer un tableau de Gustav Klimt, spolié durant la guerre et désormais exposé dans un musée autrichien. L’affaire est complexe et pose nombre de questions morales, artistiques et psychologiques. La production semble avoir développé en priorité les aspects rocambolesques et mélodramatiques, au point de presque en occulter la réalité historique. Simon Curtis ("My Week with Marilyn") a consciencieusement reconstitué l’Autriche des années 30 et Helen Mirren incarne avec caractère un personnage un peu schématique. Quant au tableau, s’il existe en tant qu’objet de grande valeur symbolique et marchande, tout le monde semble avoir oublié qu’il s’agit d’une oeuvre d’art.Bande-annonce :   Les autres sorties ciné de la semaine sont ici