DR

Avec Erreur de la banque en votre faveur, Munz et Bitton reviennent au thème qui leur réussit le mieux : l’argent. Jean-Pierre Darroussin incarne un vieux beau fan de Led Zep et qui s’embarque dans une arnaque qui va vite le dépasser. Ce qui frappe le plus, finalement, c’est la pertinence du film : un long-métrage sur la crise et notre rapport aux banquiers. Ce qui faisait bien marrer Darroussin au micro d'Europe 1 : « C’est l’attaché de presse qui a organisé la crise » confiait l'acteur. Le film de Munz et Bitton qui stigmatise les banquiers cyniques tombe effectivement en pleine actu. « C’est vrai que les gens sont un peu plus au courant de ce que c’est qu’un actif toxique, des malversations et des délits d’initiés. Aujourd’hui, les banquiers sont la cible des gens ». Le film oscille de fait entre jubilation comique et fable morale : comme le précise Darroussin, Erreur de la banque possède une vraie morale. « L’intérêt individuel ne contribue pas... à la félicité publique » s'amuse l'acteur. Au micro de Marc-Olivier Fogiel, Jean-Pierre Darroussin est également revenu sur sa popularité, inédite pour un acteur français. « quand je suis dans la rue les gens me sourient. Je n’avais jamais projeté le succès. Plus jeune, ce que je voulais c’était interpréter des rôles, me prendre pour quelqu’un d’autre. La réussite, je n’y pense pas trop. C’est palpable à travers la reconnaissance des gens dans la rue ». Mais le récent succès de Darroussin (à l’affiche de cartons comme Le Coeur des hommes et Un long dimanche de fiancailles), lui permet surtout un certain luxe. « J’ai d’abord la chance de lire des bons scénarios et de pouvoir les défendre ». C'est ainsi qu'on le retrouvera bientôt dans le prochain film de Richard Berry, L'Immortel.