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La bande-annonce choc du documentaire a été dévoilée au CinemaCon.

Il n’y a pas que les stars de cinéma au CinemaCon, il y a aussi la politique. Après le passage de la team Baywatch : Alerte à Malibu (20 garçons et filles musclées, à moitié nus dans leurs maillot de bain, plus Dwayne Johnson, plus Zac Efron, plus le trailer FU - "Fucking Unbelievable"), surprise : Al Gore est venu présenter Une vérité qui dérange 2. L’ancien vice-président préparait visiblement cette suite depuis un moment mais dans la salle, c’est une surprise pour tout le monde.

Après un discours galvanisant ("les salles de cinéma sont parfois un moyen de changer le monde" ou "un film est aussi un outil pour galvaniser les énergies de la communauté"), Al Gore a d’abord présenté un clip. Anti-spectaculaire. Une douche froide après la tornade Baywatch. Ce très court extrait montrait Gore en train de discuter d’une réforme locale avec le maire d’une petite ville américaine. Quelques blagues, une déambulation dans la rue et son initiative dont on a, quelques heures plus tard, tout oublié… rien donc. Mais en remontant sur scène Gore expliquait qu’il avait choisi cet extrait parce que le maire en question était Républicain. C’était pour lui une manière de dire que l’écologie, la survie de la planète, ce n’est pas une idée partisane. Quelques heures après que Trump a signé un décret abrogeant les mesures d’Obama sur le climat, c’était une première pierre lancée à l’administration Trump… une première ! Parce qu’après, Gore a lancé le trailer de Une suite qui dérange - Le temps de l'action. Qui s’ouvre par un discours de Trump expliquant tranquillement lors d’un meeting qu’"il n’y a pas de Réchauffement climatique. J’ai froid !" Par un effet de montage pan-dans-la-gueule, on découvre alors des images apocalyptiques de tempêtes, de cyclones, d’exilés hurlant de douleur sur les routes, qui donnent un aperçu terrifiant des conséquences concrètes du réchauffement climatique. Le trailer est engagé, en colère. Hyper efficace. Contrairement au précédent film, pas de powerpoint en vue, ni d’explications pédagogiques : Al Gore semble être passé en mode combat. Ce que confirme la dernière phrase de la vidéo : "Fight like your life depends on it."


Gros applaudissements dans la salle, qui a, du coup, rangé ses maillots de bain...