Nom de naissance Gogol
Genre Homme
Avis

Biographie

Né à Sorotchinstsy, en Ukraine, d’un père fonctionnaire et d’une mère croyante, Nikolaï Gogol effectue des études secondaires assez moyennes, après lesquelles il s’installe à Saint-Pétersbourg en 1828. Il y décroche un poste d’expéditionnaire dans un ministère. Parallèlement, Nikolaï Gogol se consacre à l’écriture.En 1829, il publie Hanz Küchelgarten, un poème romanesque qui est un échec. Accablé par la critique, il part en Allemagne où il va séjourner durant deux mois. Un an plus tard, il sort sa première nouvelle sous le nom de La Nuit de la Saint-Jean. En 1831, il abandonne son travail de fonctionnaire et devient professeur d’histoire dans un institut pour enfants d’officiers nobles. Ses nouvelles activités l’entraînent dans des milieux littéraires où il rencontre Alexandre Pouchkine. Motivé par ce dernier, il publie, la même année, Les Veillées du village de Dikanka (ou Soirées du hameau). Ce recueil de nouvelles, inspiré de la vie paysanne ukrainienne, remporte un immense succès aussi bien auprès de la critique qu’auprès du public. Gogol accède ainsi à la célébrité.En 1834, il est nommé professeur d’histoire à l’Université de Saint-Pétersbourg. Très vite, il gagne l’estime de ses étudiants. Cependant, quelque temps après, Nikolaï Gogol, qui est sujet à des troubles moraux intempestifs, n’a plus la même ferveur pour exercer son nouveau métier. Une année plus tard, il publie deux recueils de nouvelles, Arabesques (Le Portrait, La Perspective Nevsky et Le Journal d’un fou) et Mirgorod qui contient les nouvelles Tarass Boulba, Ménage d’autrefois, La Brouille des deux Ivan et Vij, faisant suite au recueil Soirées du hameau.En 1836, paraît Le Revizor, une pièce théâtrale que Pouchkine lui a suggéré d’écrire. Perçue par le public comme étant politisée, cette comédie crée un véritable tollé à Saint-Pétersbourg. D’un côté, il est soutenu par les partisans du libéralisme et, d’autre part, il est vivement critiqué par les réactionnaires. Déçu de n’avoir pas réussi à révéler sa pensée, qui consistait à stigmatiser l’immoralité de l’homme au sein de la société russe, il décide de quitter le pays et de partir en voyage dans plusieurs pays européens (Allemagne, Autriche, Suisse, France, Italie…).Tout au long de ces pérégrinations, Nikolaï Gogol travaille sur plusieurs projets et s’intéresse de plus en plus à la spiritualité. En 1840, il achève l’écriture de son chef d’œuvre Le Manteau. Avec cette nouvelle, qui met en scène un modeste fonctionnaire russe nommé Akaki Akakiévitch, Nikolaï Gogol aborde la thématique de la commisération sociale, jusqu’alors ignorée dans la littérature russe.En 1841, habité par ses convictions religieuses, il écrit un roman Les Âmes mortes qu’il considère comme une œuvre qui ne peut pas être réalisée par un humain. Lors de sa sortie à Moscou, la même année, le roman est interdit par la censure. Les Âmes mortes est néanmoins publié en 1842, après plusieurs modifications et suppressions et grâce à l’appui de ses connaissances, notamment Madame Smirnoff. Ce roman est corrosif à l’égard de la Russie, mais révèle également de manière implicite l’attachement de l’auteur à ce pays. C’est un vif succès, mais Gogol devra faire face à des pourfendeurs qui crient au scandale.Il continue à voyager dans de nombreuses villes européennes et sa ferveur spirituelle n’en finit pas de grandir. Ce qui l’amène à réécrire certaines de ses œuvres et à interrompre les représentations de Revizor.En 1848, il part à Jérusalem dans le but d’approfondir sa spiritualité. À son retour, il atteint le paroxysme, il prie intensément et jeûne afin d’affronter l’esprit du Mal. Éreinté par cette privation de nourriture, Nikolaï Gogol s’éteint en 1852.