Un apprentissage sérieux auprès de chefs opérateurs tels que Schüfftan, Kelber et Alekan, et de scénaristes comme Aurenche, un don indéniable de l'écriture font d'abord de lui un « nègre » puis un scénariste apprécié : Ne le criez pas sur les toits (J. Daniel-Norman, 1943) ; Florence est folle (G. Lacombe, 1945) ; Millionnaires d'un jour (A. Hunebelle, 1950) ; Le 84 prend des vacances (L. Joannon, id) ; Sans laisser d'adresse (J.-P. Le Chanois, 1951). Devenu réalisateur en 1946 (Six Heures à perdre, CO : Jean Lévitte), il s'impose avec les Hussards (1955) et les Assassins du dimanche (1956) ; il connaît un très gros succès grâce à un mélodrame, Fortunat (1960), avec Bourvil, Michèle Morgan, Gaby Morlay. À l'aise dans la comédie dramatique (le Tracassin, 1961 ; les Culottes rouges, 1962), Joffé sait diriger les comédiens (Robert Hirsch dans les Cracks, 1968) et montrer une verve qui fait parfois de lui un véritable auteur.