Toutes les critiques de Quand Chuck Rencontre Larry

Les critiques de Première

  1. Première
    par Laure Frayssinet

    Quand Chuck rencontre Larry de l'Américain Dennis Dugan, propulse deux hétéros dans une caserne de pompiers où ils se font passer pour un couple homo afin que l'un d'entre eux puisse souscrire à une assurance-vie. Ruses à l'égard des assureurs, railleries des collègues pompiers, clichés sur l'homosexualité à tous les étages... La grande échelle, vite !

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Au regard du titre et du casting on s'attendait à une comédie bien grasse à l'américaine. Mais le scénariste n'est autre qu' Alexander Payne, oscarisé pour Sideways. Certes, ça ne vole pas haut, mais les clichés sont habilement détournés par le second degré. La drôlerie des situations éclipse le jeu outré d'Adam Sandler.

  2. Fluctuat

    Doit-on s'étonner que la première comédie PACS vienne d'Hollywood ? Non, notre monde et ses valeurs démocratiques y sont nés et continuent d'y exister mieux que partout ailleurs. Avec Quand Chuck rencontre Larry, film dans la tradition du Saturday Night Live, la preuve en est encore faite.
    - Exprimez-vous sur le forum Quand Chuck rencontre LarryIl y a plusieurs écoles de la comédie hollywoodienne. Plus précisément, mettons qu'il y a des tendances. L'une d'elles, initiée par la première génération du Saturday Night Live ou le National Lampoon, a ainsi produit avec une certaine constance des films à l'humour parodique, juvénile, parfois vulgaire ou gras mais souvent génial. Âge d'or des années quatre-vingt, de Dan Aykroyd, Chevy Chase, Billy Crystal, Steve Martin, Bill Murray (avant sa période Auteur), et de ceux qui les ont mis en scène, John Landis, Ivan Reitman ou déjà Harold Ramis. Ces films, de nos grandes années vidéo club, avaient comme point commun d'être inventés par une génération passée d'abord par la télévision. Ils étaient nouveaux, modernes, s'inspiraient du quotidien et du cinéma. Nous en étions forcément contemporains, complices, d'ailleurs tout reposait sur cette énonciation, une adresse (au spectateur) beaucoup plus directe, disons une connivence. Le Saturday Night Live tient en entier sur ça, cette complicité et la possibilité de l'entretenir sur la durée, les années, de génération en génération. Ce qu'Adam Sandler, passé par là, ne cesse de faire, mais pas toujours avec le même talent.Quand Chuck rencontre Larry (I Now Pronounce you Chuck and Larry, plus explicite), est typiquement le genre de film qui entretient ce rapport entre ses stars et le public. Mais contrairement au cinéma français, qui s'évertue à faire aussi passer ses stars télé au cinéma, à Hollywood on sait jouer, on a les moyens de ses ambitions et on respecte le spectateur. Pourtant le principe est souvent le même, réaliser une comédie populaire, sans finesse, consensuelle, avec un duo d'acteurs éprouvés, autour d'un concept facile à exploiter. L'idée tourne ici autour de Sandler et Kevin James, pompiers à New York. Le premier (Chuck) est un macho qui baise tout ce qui passe et dont le succès auprès des filles est affolant. Le second (Larry) un père de famille qui n'arrive pas à se remettre du décès de son épouse. Afin de protéger ses enfants, il est obligé de magouiller son assurance vie en se mariant avec son meilleur pote (Chuck donc), qui en plus d'avoir du mal à jouer l'homo, tombe amoureux de leur avocate (Jessica Biel). Seulement problème, ils sont forcés de devenir très convaincant lorsqu'ils apprennent qu'ils seront sous surveillance et susceptibles de finir en tôle si la fraude est découverte.Pas dur d'imaginer la suite, une compilation de situations où les clichés homos défilent, avec comme parti pris constant le point de vue du petit macho standard qui veut bien faire semblant mais pas trop (on s'embrasse pas). Quand Chuck rencontre Larry, c'est un peu le frisson de l'hétéro-beauf qui joue au gay, mais de loin. Un film qui finalement s'adresse à un public partageant les mêmes préjugés que ses personnages. Une manière de pas trop bousculer les idées reçues et faire rire à bon prix. Pourtant, malgré l'enchaînement des gags poids lourds (parfois drôles, on avoue), le film arrive à retourner progressivement et sympathiquement contre ses personnages leurs propres préjugés (et le public avec eux). A force de se faire passer pour gays les deux potes éprouvent le regard des autres (à l'école du fils, au boulot) et abandonnent leurs a priori. Ils s'ouvrent, deviennent tolérants, refusent qu'on dise tapette, passent pour modèle auprès des gays, et revoilà l'éternelle splendeur de la démocratie américaine qu'Hollywood adapte à tout. Au final, Dennis Dugan arrive presque à faire oublier la relative hypocrisie du message (on tolère les gays, mais nous on l'est pas, on reste des mecs) en réinventant une dialectique de l'amitié et l'amour. Pas mal, l'esprit du Saturday Night est sauf, de justesse. Quand Chuck rencontre Larry
    De Dennis Dugan
    Avec Adam Sandler, Kevin James, Jessica Biel
    Sortie en salles le 29 août 2007
    © Paramount Pictures France
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  3. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    Quiproquos, gags et vannes potaches... dans une farce très amusante, malgré les grosses ficelles.

  4. Paris Match
    par Christine Haas

    Dennis Dugan signe un sitcom pour ados attardés avec blagues homophobes, stéréotypes hétéros et une fin hypocrite. Face au manque de charme évident des protagonnistes engagés dans des illusions de la vie gay, plus pathétiques qu'offensantes, la production a fait appel à des participations ridicules voire gênantes.