Monsieur Papa

Alter égo d'Olivier Baroux, pote de Jugnot, Boon et consorts, Kad Merad était le dernier de ses pairs à ne pas être passé derrière la caméra. Il lui fallait un bon sujet et il l'a trouvé avec cette histoire de mensonge qu'il tire - et c'est là la vraie surprise - vers quelque chose de sensible et d'intimiste. Adapté par sa femme, Emmanuelle Coso-Merad, le scénario prend soin de ne pas schématiser les personnages (...) Avec sa galerie de seconds rôles aussi pittoresque qu'attachants, ses silences éloquents et ses - rares - saillies burlesques, Monsieur Papa navigue entre bonhomie et fausse légèreté.

N’attendez pas Kad Merad dans le registre du comique. Son premier film en tant réalisateur raconte l’histoire moins légère qu’il n’y paraît, aux dialogues économes, mais qui font mouche.

Kad Merad confie qu'il n'avait « pas spécialement envie » de passer à la mise en scène et ce manque de passion est évident devant cette succession de clichés doucereux. On regrette que le gentil Kad n'ait pas choisi de surfer sur la vague absurde qui portait des délires comme Mais Qui A Tué Pamela Rose ? La sagesse un brin mollasse de Monsieur Papa est davantage propice à l'assoupissement qu'à l'attendrissement. Dommage.

Sans être révolutionnaire, Monsieur Papa sait installer un ton complice et attachant (…)

Une gentille comédie (…) le gentil scénario — dont Emmanuelle Cosso-merad, l’épouse du metteur en scène, signe les dialogues — se révèle avare de surprises comme d’émotions fortes, avec des bons sentiments calibrés pour le grand public.

Kad Merad réalisateur signe une première oeuvre convaincante, marquée par un sens rigoureux du cadrage et une sensibilité esthétique qui surprend.

Un scénario peu inspiré (...) un concentré de bons sentiments et un casting trop sûr de ses effets. Quel ennui !

Plus le film avance, plus le scénario s'autorise des manquements à la logique. Les énumérer serait dévoiler les aboutissements (presque tous prévisibles) de cette intrigue. Ce serait aussi rappeler aux fabricants de Monsieur Papa que leur produit devrait respecter les normes du haut de gamme.

Une comédie tout en sucre, avec de vrais morceaux de tendresse dedans.

Monsieur Papa est sans doute ce qu'on a vu de plus insoutenable depuis bien longtemps. Par-delà son idéologie pataude, c'est l'inanité du film qui dérange encore plus, ce vide intersidéral, d'où l'on perçoit les racines profondes du projet, pur caprice d'acteur nanti, simple opportunité que le système semble offrir à Merad sur un plateau d'argent.