La Légende de Despereaux

Universal signe ici son retour à l’animation. Ce n’est sans doute pas le bon choix, tant cette histoire
à tiroirs est éclatée entre ses personnages, les dessins laids et les influences lourdes. Souris City et Ratatouille sont déjà passés par là, et sans tous ces défauts.

Pétri de valeurs comme le pardon, le rachat et l'acceptation de la différence, ce conte mélancolique, touche par son humanité et sa sensibilité. L'animation en 3D propose une texture d'une richesse stupéfiante, ce qui fait oublier quelques relâchements dans le rythme.

Malgré le côté patchwork d'univers déjà vus et revus, les aventures du petit Despereaux ne manquent pas de charme : animation très soignée, au petit poil près, pour une imagerie classique, mais spectaculaire. Bref, même si la recette n'a rien d'original, la soupe est bonne.

Les méandres laborieux de l'intrigue laissent au moins le temps d'apprécier une animation de qualité, capable de passer de l'ambiance infernale des oubliettes aux enluminures de la vie à la cour. Mais les pages de ce livre d'images se tournent trop lentement et peu à peu ce potage aux ingrédients irréprochables prend le goût de l'ennui.